13 novembre: deux ans après, des complices trainent toujours

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Par Philippe Bapt Modifié le 17 novembre 2017 à 11h29
Attentats Novembre Edwy Plenel Islam

2 ans après….Reste une émotion intacte. Cette vague d’attentats qui a fait 130 victimes dans Paris, je l’ai vécu de Toulouse. Ce soir-là au stade de France, l’équipe nationale de football affronte son homologue allemande. On est entre amis et deux bruits sourds. Bizarre…les commentateurs ne relèvent pas plus que ça. Encore un fumigène ?!

Ce sont nos mobiles qui nous préviennent par des alertes, alors que le match tire à sa fin. Et puis….Et puis l’horreur : les terrasses de cafés et restaurants, le Bataclan…

Bref ici, dans la ville rose, nous connaissions l’horreur d’attentats perpétrés par M. Merah trois ans plutôt, mais là on était sur une dimension inédite, quelques mois après les attaques de Charlie Hebdo et l’hyper-Cacher.

L’hommage rendu par la République est à la hauteur du souvenir qui reste. Sobre et net. Emmanuel Macron a écrasé quelques larmes ? Du « pipeau » pour les certains…qui n’euent pas hésité à crier au « cœur de pierre » si le nouveau président n’avait esquissé quelque compassion que ce soit !

130 victimes au soir du 13 novembre 2015 ! Et c’est un pied de nez de bien mauvais goût qu’ont joué à l’histoire 130 personnalités en ce jour anniversaires en cosignant une tribune défendant Médiapart et son « saint gourou » Edwy Plenel, sur un sujet toujours d’actualité : l’islamisme.

L’islam et l’islamisme ne sont pas la même chose, merci madame la ministre Rossignol de le rappeler. Qui s’attaque aux islamistes ne s’attaque pas à la religion, mais à celles et ceux qui la pervertissent et justifient tout acte barbare en son nom.

Rappeler à monsieur Plenel son relatif attentisme, sa non moins bienveillance voire son éventuel manque de recul vis-à-vis de l’islamiste, fut-il bon teint, en la personne de Tariq Ramadan, et ce bon Edwy en déduit « une guerre aux musulmans ».

Bon de deux choses l’une : soit il se prend pour le chef de tous les musulmans soit il est totalement mégalomane. Considérant que l’islam n’a pas de chef universel, j’ai bien une idée sur la question.

Est-ce là la seule trace de mégalomanie du « dieu spirituel » des journalistes français, mondiaux et de l’univers tout entier ? Non hélas : avec cette même une de Charlie Hebdo, sur fond rouge (lui-même est brun : le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas ?), il ose tout de go comparer cette une à l’affiche rouge de février 1944, après l’arrestation du réseau Manouchian constitué de 23 résistants. Cette affiche est réalisée par la « propagande nazie […] stigmatisera l'origine étrangère de la plupart des membres de ce groupe »(Wikipédia). En quoi la une de Charlie stipule quoique ce soit sur son ascendance ? En rien. Mais alors pourquoi ?

La mégalomanie de cet homme l’a déjà poussé à faire des sorties de route, dont une mémorable au début des années 90. Puis sans chercher quelconque théorie complotiste, cette façon de répondre, cette façon de détourner l’attention portée sur soi me rappelle le « théorème Pasqua » selon lequel : «Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien.»

Oser remettre en cause la probité du gourou médiapartesque ? Et même ses plus fidèles vont monter au crénau comme Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, dans l'émission C l'hebdo de France 5 qui n’hésite pas à dire que "L'islamisme, en tant que tel, n'est pas en soi une chose grave". Bon c’est vrai que dire que le rôle d’un journaliste n’est pas de "dire : ça c'est grave, ça c'est moins grave, ça c'est tragique, ça c'est terrible", venant de la rédaction de Médiapart c’est un tantinet risible.

Tout est bon de toutes les façons pour décrédibiliser toute personne, politique, journaliste, philosophe, essayiste qui tenterait de voir en Tariq Ramadan autre chose qu’un sympathique interlocuteur, avec qui disserter de l’islam est très courtois.

Au point de laisser sur un blog mediapart un certain Charles Tsimi, entre autre, cracher son fiel sur Caroline Fourest. S’il ne s’agissait que d’un argumentaire contre l’essayiste tendant à prouver une certaine dose d’opportunisme dans toutes ces interventions actuelles…pourquoi pas, mais que Médiapart cautionne, en ne modérant pas, cette phrase de conclusion : « Et ma théorie, dans tout ça, est que Caroline Fourest fantasme sur Tariq Ramadan dans un plan à 3. » prouve trois choses.

D’une : soit c’est diffamatoire et ils ont de très mauvais modérateurs. De deux : soit c’est de l’humour( ?) et le leur est donc à géométrie plus que variable, gyroscopique ! De trois : cet auteur prouve que l’on peut avoir fait Sciences Politiques et s’avérer un #porc !

La rédaction, elle-même n’est pas en retrait, lorsqu’il s’agit de présenter l’ancien premier ministre ainsi : « Manuel Valls en spectre du recours social-national ».

Mon billet ne serait pas complet sans parler de l’excellent Pascal Boniface. Cet homme cultivé autant en football qu’en géopolitique n’a pu s’empêcher par le passé de cautionner, soit par des écrits pamphlétaires, soit par des attaques directes ou encore par des soutiens (retweet et autres) cette scène islamiste pseudo honorable. Pour lui toute tentative de faire respecter la loi de 1905 s’apparente à une dérive identitaire. Je l’imagine il y a un siècle traitant les radicaux-socialistes, en but avec le clergé catholique, de dangereux déviants identitaires…on rit de ce que l’on peut. Oui parce qu’après, tout intellectuel qu’il est, c’est toujours sur la corde raide rhétorique que se déplace cet intellectuel. Ainsi dans l’Obs du 8 novembre dernier, répondant à Caroline Michel, Pascal Boniface répond à propos de l’aubaine que pourrait représenter cette affaire Ramadan : " quand il s'agissait de Weinstein, de DSK ou de Polanski, personne n'a rapproché leur comportement de leur judaïté ! Et c'est tant mieux". Oui Pascal, mais joue pas au grand frère ! D’une part pourquoi évoquer des juifs ? Pourquoi ne pas évoquer Kevin Spacey, Steven Seagal et Ben Affleck ? Oui…pour la judéïté des premiers ! Sauf que Pascal, aucun des trois ne prônait : « […] Quant au sens de mon propos, il est pourtant clair : les prescriptions islamiques quant à la pudeur et au foulard sont claires et je n’ai cessé de le répéter depuis 30 ans ». Prêcheur….mais pour les autres et surtout les femmes. Pascal Boniface par cet écran de fumée pourri, va encore s’étonner benoîtement que l’on puisse le traiter d’agent de dédiabolisation de l’islamisme version Ramadan.

Et pour finir, le coup de grâce concernant cette « gôche » : où l’on apprend, le 13 novembre ! Que sept élus dont quatre député(e)s, dont D. Obono et C. Autain, tous France Insoumise, EELV et PCF vont être interdits d’entrée en Israël. Leur but était d’aller au soutien de Marwan Barghouthi. Qui ? Juste un condamné à 40 ans de prison pour cinq meurtres. S’il ne s’agissait que des conditions spéciales d’incarcération….non non ! Ils le surnomment le « Mandela Palestinien ».

Nos élus n’ont-ils pas assez avec les conditions déplorables d’incarcération en France ? S’ils osent le nommer le nouveau Mandela, les dernières paroles vers plus de pacifisme de Marwan Barghouthi (ancien leader de la branche armée du Fatah) sont certes encourageants, mais comment oser comparer la justice israélienne à celle de l’Afrique du Sud des années soixante ?

Pour du clientélisme électoral, les Autain, Obono, et autres (pour qui il n’y a aucun problème de condition féminine à Sevran, ou pour qui la « radicalisation » est un concept dont on doute) n’hésitent pas à frayer avec le monde islamiste !

Je précise n’être ni un suppôt de Fourest, ni un de Vals, ni un de Dély ni encore un facho blanc, ou un agent israélien. Critiquer, faits ou paroles à l’appui, les dérives pseudos intellectuelles de penseurs ou philosophes ou journalistes ou gourous est un plaisir par ces temps douteux !

Ce petit tour de France des rouges-bruns, des républicains à géométrie fort variable, des mégalos, des trompeurs, des complotistes et autres omniscients de pacotille ne laisse, par contre, rien présager de bon à gauche !

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Philippe BAPT est un communicant. Diplômé de Novancia Business School en management marketing digital et événementiel, il exerce sa passion comme chargé de communication et consultant chargé de projets.Sa seconde passion la « chose publique » l’amène très tôt dans le champ associatif : social, culturel et sportif. Puis il sera élu local d’une commune de la première couronne de la ville rose de 2008 à 2014. Président de club de rugby, puis d’un groupement d’employeurs et administrateur d’un théâtre-centre culturel, ces différents postes lui confèrent  une expertise dans ces domaines.Retiré du strict jeu politique, il n’en demeure pas moins attentif à l’évolution de l’actualité et devient éditorialiste dans divers médias locaux et régionaux, dès la rentrée 2014. Ses sujets de prédilection : le « jeu » politique, les répercussions économiques et sociales, la recomposition du paysage politique français. 

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