Après la défaite, c’est la guerre chez Les Républicains

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Par Maylis Guillier Modifié le 25 avril 2017 à 15h52
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Depuis la défaite de François Fillon dès le premier tour de l'élection présidentielle le 23 avril, la droite classique - et plus particulièrement le parti des Républicains - se déchire.

Le coupable ? C'est François Fillon.

Tout est de la faute de François Fillon. Cette élection était imperdable. Quel gâchis. S'il s'était retiré au lieu de s'obstiner, on aurait gagné. Les critiques virulentes à l'égard de François Fillon fusent au sein même de son camp. Seul François Baroin a déclaré que la défaite avait été conditionnée par la primaire de la droite : « Elle (la baisse de François Fillon, ndlr) a démarré au lendemain de la primaire avec les problématiques autour de la Sécurité Sociale ou de l’importance du programme de suppression de postes de fonctionnaires. » Ce dernier serait d'ailleurs pressenti pour mener la campagne des législatives. Certains déclarent qu'il convoiterait Matignon.

François Fillon assume et porte l'entière responsabilité de sa défaite. Dans ses déclarations dimanche soir, on ne sent pas de réelle remise en cause de ses idées ou de sa campagne. Les véritables responsables, ce sont les multiples affaires « cruelles » qui lui ont barré la route de l'Elysée. S'estimant illégitime il choisit donc de ne pas mener la bataille des législatives.

Pour Macron ou contre Le Pen ?

Depuis la défaite, les Républicains s'entre-déchirent. Le combat des chefs a commencé et promet des remous dans la perspective des législatives dans un premier temps, puis lors du choix du nouveau président du parti - vraisemblablement à l'automne. Pour l'instant, les différentes mouvances du parti tentent de trouver un accord dans les consignes de vote pour le deuxième tour des présidentielles. Faut-il voter pour Macron ou contre Le Pen ? Dans les deux cas, cette décision subtile conduira certainement de nombreux tenors et militants LR à glisser dans l'urne un bulletin en faveur d'Emmanuel Macron. Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé, Xavier Bertrand, Rachida Dati, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko- Morizet, Christian Estrosi, Gérard Larcher ont déclaré qu'ils voteront sans hésiter pour Emmanuel Macron.

À la droite du parti, le ton est un peu différent. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et vice-président LR, tient les rênes du parti avec Bernard Accoyer (secrétaire général LR) durant l'intérim en attendant la réorganisation de sa famille politique. « Si notre seul discours, c'est le ralliement à Macron, alors on va nous ressortir l'UMPS. Et ce message sera très compliqué à défendre dans la perspective des législatives où nous allons devoir affronter ses candidats », a expliqué Laurent Wauquiez devant les siens, lundi 24 avril.

Il appelle donc à faire barrage à Marine Le Pen en votant pour Macron ou en votant blanc. Pour lui, pas d'abstention possible. Sens Commun, le mouvement qui réunit les militants issus de La Manif Pour Tous, opte enfin pour le « ni, ni » : « Nous ne souhaitons ni le chaos de Marine Le Pen ni la déconstruction d’Emmanuel Macron »a déclaré un de ses cadres. Dans tous les cas, les cadres des Républicains craignent un éclatement de la droite classique après les législatives, notamment si les élus centristes quittent le parti, et se rallient à Emmanuel Macron....

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