Bygmalion : l’ex-président Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison ferme

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Par Paul Laurent Publié le 30 septembre 2021 à 15h59
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42,8 millions d'eurosLa campagne de Nicolas Sarkozy aurait coûté au moins 42,8 millions d'euros selon l'accusation

Nicolas Sarkozy a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à la peine maximale d’un an de prison ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. La peine de l’ex-président de la République sera « aménagée et exécutée sous le régime de la surveillance électronique ».

Une deuxième condamnation pour Nicolas Sarkozy

Condamné en mars 2021 à trois ans de prison, dont un ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire « des écoutes », Nicolas Sarkozy est reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire Bygmalion. Cette affaire concerne le financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. La présidente du tribunal, Caroline Viguier, a déclaré que Nicolas Sarkozy « a poursuivi l'organisation de meetings », alors qu’il était « averti par écrit du risque de dépassement » du plafond légal de campagne.

La campagne de Nicolas Sarkozy aurait coûté au moins 42,8 millions d’euros selon l’accusation, soit presque le double du plafond légal de campagne à l’époque. « L'argent n'a pas été dans ma campagne, sinon ça se serait vu », a déclaré Nicolas Sarkozy, ajoutant qu’ « il y a eu des fausses factures et des conventions fictives, c'est avéré ». Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause pour le système de double facturation imaginé pour masquer l'explosion des dépenses de campagne autorisées contrairement aux 13 co-prévenus, notamment des anciens cadres de la campagne de l’UMP et des membres de la société Bygmalion.

Nicolas Sarkozy va faire appel de sa condamnation

L’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a annoncé que l’ancien président lui avait demandé de faire appel. « La cour d’appel dira le droit et nous aurons alors l’occasion d’en reparler », a-t-il déclaré. Trois anciens dirigeants de l’UMP sont condamnés à de la prison ferme dans le cadre de cette affaire. Ainsi, Eric Cesari, directeur général de l’UMP au moment de la campagne, est condamné à trois ans de prison dont un avec sursis, Fabienne Liadzé, directrice des ressources au parti, est condamnée à trois ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et Pierre Chassat, directeur de la communication de l’UMP, est condamné à trois ans de prison dont deux ans avec sursis.

Valérie Pécresse, actuelle candidate à l’élection présidentielle de 2022, a réagi sur Twitter à la condamnation de Nicolas Sarkozy. « J’ai été fière d’appartenir à son gouvernement et de sa confiance. Je sais qu’il se battra jusqu’au bout pour défendre son honneur et je lui adresse aujourd’hui un message d’amitié », a-t-elle écrit. « Après une décision de justice qui ne va pas manquer de choquer beaucoup de nos compatriotes, je veux témoigner en mon nom et au nom des Républicains notre affection, notre soutien, à Nicolas Sarkozy, ainsi que notre immense fierté de l’avoir eu comme président de la République » a réagi Christian Jacob, président du parti Les Républicains.

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