Carnet de campagne : épisode 2

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Par Philippe Bapt Publié le 25 janvier 2022 à 5h02
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467000467.000 inscrits à la « primaire populaire », contre plus de 2 millions en 2011 et 2017?

Et oui une semaine vous manque et tout….part a volo ? Non, juste un virus de saison qui terrasse durant quelques jours. Bref me revoilà, et à croire que la santé de notre paysage politique est à l’image de la mienne…rien de bien nouveau ou presque ces quinze derniers jours !

Le grand replacement

Marine Le Pen est prise dans un étau idéologique et marketing. Tous ses efforts depuis le début des années 2010 pour dédiaboliser son feu FN, néo RN, en faire un parti anti système…mais comme les autres, trouvent ici leur apogée ! Hé oui, à force de se recentrer la place était trop belle pour ne pas laisser une extrême droite pure et dure prendre la place. Une niche politique défaite de son antisémitisme ou presque, issue encore des guerres de décolonisation, emprunte de misogynie et de racisme le tout porté par un raté de la politique mais pas de la polémique qui trouve là jusqu’à son paroxysme en terme de séduction !

Le problème est que si la dame d’extrême droite se recentre, les hommes la quittent pour ce ranger derrière leur pygmalion du moment ! Oui du jeune Guillaume Peltier à l’expérimenté Philippe de Villiers ça swingue sérieux côté soutiens ! En mode parité sauce Z bien sûr !

L’archipel du goulache

Ca y est les inscriptions à la « primaire » qui n’a de « populaire » que le nom sont terminées.

Seul souci, à force de convoquer des candidats qui ne le veulent pas et à raison d’après eux, et ne présenter que des « baltringues », comme on dit en boxe, face à la dernière arrivée sur le plateau : Christiane Taubira, ça commence à se voir que les dés sont un chouia pipés d’avance !

Le plus rigolo dans cette balkanisation de la gauche actuelle est que si madame Taubira s’est dite « prête à se soumettre au résultat de la Primaire populaire » elle se souvient certainement de ses 2,34% de 2002, et reste hyper évasive sur son retrait en cas de non succès. Ceci-dit, à quel sujet Christiane Taubira ne répond-elle pas de façon évasive ? Elle femme de lettres et au vocabulaire assez large pour répondre clairement à une question qui ne l’est pas moins.

A noter, son affiche de campagne : quand le langage du corps dit exactement l’inverse du slogan ! Une main sur le buste souriante, en mode « c’est moi » suivi de « ce qui compte c’est vous ».

Sinon le « Daft Punk » de la politique, l’homme en casque et au scooter, François Hollande se réserve quant à un come-back. Ecoutez, président, même les vrais DP n’ont pas prévu de come-back, alors comment dire ?....

Amusants aussi sont les porteurs de cette primaires dite populaire. Entre Samuel Grzybowski et les radicaux de gauche, il y a autant de points communs ne serait-ce que sur un point aussi anecdotique que la laïcité…qu’entre la carpe et le lapin ! Que ne ferait-on pas pour (co)exister ?

On verra vite dans 7 à 10 jours s’il s’agit d’une réelle arme politique ou d’une bombe interne !

L’entrée en vigueur du pass vaccinal

Lundi 24 janvier 2022 nous voici rentré pour certains dans la pire des dictatures. Les juifs entre 1933 et 1945 n’ont au mieux même pas autant soufferts disent-ils ou n’hésitent-ils pas à sous-entendre à longueur d’émissions radios ou de télévision.

Jusqu’où iront ces gourous du pire ? Leur limite sera le « buzz » qu’ils provoqueront, donc l’audience qu’ils susciteront et en bout de ligne les espaces publicitaires qu’ils feront vendre.

Le créneau du déclin de la France ayant été préempté par leur messie parti à l’assaut électoral de l’Elysée, il ne leur reste que cette micro-niche buzzifaire.

Problème en termes de placement électoral : si on acquiesce on se retrouve derrière le président Macron, si l’on va contre on est perdu. Voilà le cruel dilemme dans lequel Valérie Pécresse se retrouve à l’orée de cette nouvelle semaine et séquence médiatique : elle qui peine à installer un duel Elle-Macron en lieu et place de Le Pen-Macron comme tant annoncé depuis tant de mois.

Alors à 88 jours du scrutin présidentiel, compte tenu de la versatilité de l’électorat, que la campagne n’est pas lancée faute de son dernier candidat attendu, et que donc la cristallisation comme la campagne seront éclairs et tardives, il reste à observer le placement des pions de chacun et les éventuelles fautes de goût si ce n’est politiques ou tactiques. A la semaine prochaine

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Philippe BAPT est un communicant. Diplômé de Novancia Business School en management marketing digital et événementiel, il exerce sa passion comme chargé de communication et consultant chargé de projets.Sa seconde passion la « chose publique » l’amène très tôt dans le champ associatif : social, culturel et sportif. Puis il sera élu local d’une commune de la première couronne de la ville rose de 2008 à 2014. Président de club de rugby, puis d’un groupement d’employeurs et administrateur d’un théâtre-centre culturel, ces différents postes lui confèrent  une expertise dans ces domaines.Retiré du strict jeu politique, il n’en demeure pas moins attentif à l’évolution de l’actualité et devient éditorialiste dans divers médias locaux et régionaux, dès la rentrée 2014. Ses sujets de prédilection : le « jeu » politique, les répercussions économiques et sociales, la recomposition du paysage politique français. 

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