Débat de la primaire : ces petites phrases qu’il ne fallait pas rater

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Par Marine Tertrais Modifié le 25 novembre 2016 à 16h17
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Jeudi 24 novembre, François Fillon et Alain Juppé ont participé à un débat organisé dans le cadre du second tour de la primaire de la droite et du centre. Débat courtois qui a malgré tout été le théâtre de quelques échanges piquants.

Ils font partie de la même famille politique mais doivent marquer leurs différences s’ils veulent séduire les Français. L’exercice d’équilibristes de François Fillon et d’Alain Juppé était assez périlleux mais il faut reconnaître que chacun a joué son rôle plutôt respectueusement et dignement.

L’un des points de désaccord important entre les deux hommes a concerné le temps de travail des fonctionnaires. François Fillon souhaite la mise en place de 39 heures dans la fonction publique, sans pour autant augmenter les salaires. Une proposition jugée irréaliste par Alain Juppé. La passe d’armes dure quelques minutes jusqu’à ce que François Fillon estime que cette discussion prouve qu’Alain Juppé « ne veut pas vraiment changer les choses ».

Différences de point de vue

Autre point de divergence : les relations diplomatiques de la France avec la Russie. Le 23 novembre dernier, Vladimir Poutine saluait la victoire de François Fillon, le présentant comme « un ami de Moscou ». « Nous avons travaillé ensemble quand il était chef du gouvernement français », a expliqué le président russe. « Il y a eu beaucoup de rencontres, nous avons développé des très bonnes relations ».

Une déclaration qui a « surpris » Alain Juppé : « Je suis quand même un petit peu surpris de voir que c'est la première fois dans un débat, je pense, dans une élection politique française que le chef d'État russe choisit son candidat. » Faut-il y voir une pointe de jalousie ? Pas nécessairement.

Plus tard dans l’émission, Alain Juppé a reproché à François Fillon de n’avoir pas pris sa défense au sujet des rumeurs qui ont circulé à son endroit sur Internet : « J'ai été rebaptisé Ali Juppé, grand mufti de Bordeaux », s’est plaint Alain Juppé. « Je n'ai pas entendu un seul de tes lieutenants condamner cette campagne ». Et François Fillon de répondre sèchement : « Il ne faut pas exagérer, quand je me fais traiter d'homophobe tous les matins, je ne t'ai pas entendu prendre ma défense. Chacun est grand et s’occupe de ses affaires. »

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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