Fin des négociations entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon

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Par Emilia Capitaine Modifié le 27 février 2017 à 16h05
Benoit Hamon Lemarchand M6

Après un mois d’appels au dialogue, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont enterré toute possibilité de candidature unique de la gauche au 1er tour de l’élection présidentielle.

Jean-Luc Mélenchon sera au 1er tour de l’élection présidentielle

Alors qu’à l’issue de la primaire de la Belle Alliance populaire Benoît Hamon avait appelé à la construction d’une majorité gouvernementale avec le reste de la gauche, le candidat socialiste et le leader de la France insoumise, qui se sont rencontré ce vendredi, ne sont pas parvenus à trouver un terrain d’entente. Une rupture des négociations que Benoît Hamon a actée ce dimanche 26 février sur TF1 « Je l'ai vu, il m'a confirmé ce que je savais, c'est qu'il sera candidat. Dont acte, la situation est maintenant claire ».

Dans les colonnes de Ouest France, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi écarté toute possibilité d’alliance, « Je crains que ce soit beaucoup trop tard. Nous sommes à soixante jours du premier tour. J’ai un programme, qui a été bouclé en novembre. Qui pourrait croire à un accord de coin de table sur les sujets qui nous séparent comme l’avenir de l’Union européenne ? Il s’agit de se préparer à gouverner un grand pays ! Pas d’un arrangement personnel ! » a-t-il déclaré.

Mélenchon-Hamon : l'alliance à laquelle personne ne croyait

Cette double-déclaration met fin au faux suspens d’une mise en scène qui dure depuis près d’un mois. En dépit des déclarations d’intention, aucun des deux candidats n’était réellement ouvert au dialogue, et les garanties fixées par Jean-Luc Mélenchon dans une lettre adressée au candidat socialiste le 17 février 2017, notamment la demande de rupture avec le Parti socialiste, et de sortie de l’Union européenne en cas d’échec des renégociations de traités, avaient sérieusement compromis le rapprochement entre les deux hommes.

Les deux candidats, qui ont placé les questions écologique et sociale au cœur de leur programme, affichent des divergences trop profondes sur les questions européennes, la politique étrangère ou encore la laïcité pour être surmontées. La gauche présentera donc deux candidats au 1er tour de l’élection présidentielle – Yannick Jadot ayant rallié Benoît Hamon ce jeudi 23 février 2017 – et compromet ainsi ses chances d’être présente au 2nd tour.

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