Le premier numéro du nouveau magazine « Dossier Tabou », diffusé sur M6 mercredi 28 septembre, était consacré à l'islam radical. Un magazine qui a fait beaucoup parlé de lui notamment à l’occasion d’un coup de projecteur sur la ville de Sevran, commune de Seine-Saint-Denis.
Enquête dans la ville de Sevran
Pour comprendre comment de tels actes terroristes avaient pu être commis en France, Bernard de La Villardière est allé à la rencontre de musulmans de différentes mouvances et s’est intéressé notamment à la ville de Sevran, dans le 93. Plusieurs jeunes issus de cette commune sont en effet partis faire le djihad. Au cours de son enquête, le journaliste apprend qu’une école privée musulmane a été ouverte sur un terrain appartenant à la mairie et qu’une mosquée accueillait tous les vendredis un imam étranger qui tenait des propos pour le moins contestables.
Afin de comprendre le rôle qu’a joué le maire dans toute cette affaire, Bernard de La Villardière a pris rendez-vous avec Stéphane Gatignon et l’a accusé, entre les lignes, d’avoir fait du clientélisme. En clair, d’avoir fait des cadeaux à des personnes peu recommandables dans l’unique but d’obtenir leur soutien aux élections municipales. Une accusation auquel le maire avait bien du mal à répondre au cours de l’entretien.
Stéphane Gatignon denonce les pratiques de Bernard de La Villardière
Mais le lendemain de la diffusion de l’émission, Stéphane Gatignon est monté au créneau et a tenu à dénoncer les pratiques du journaliste d’M6. « Très franchement au début je ne voulais pas participer à cette émission. Parce que c'est Bernard de La Villardière, c'est racoleur, on connaît... » a-t-il expliqué sur RMC. « L'interview a duré une heure et demi. On a joué au chat et à la souris : il voulait entendre des trucs et moi je ne lui répondais pas ce qu'il voulait entendre. Je sais qu'il en restera 40 secondes ou une minute dans l'émission, c'est pour ça que je n'aime pas faire ces interviews et que je préfère parler en direct. Je regrette d'y avoir participé mais en même temps je me sentais contraint. »
Et sur le fond ? Sur les accusation de clientélisme ? « Daesh est en train de réussir son coup de faire imploser notre société et de créer une rupture », a-t-il lancé. « Je n'ai pas vu le reportage, mais je pense que ce reportage va dans ce sens. On est en plein dans la stigmatisation de Sevran. En plus nous faisons plein de boulot sur ce sujet. »
S’il avait vu le reportage il aurait pu constater que l’un de ses opposants au conseil municipal explique que le terrain prêté aux salafistes pour leur école a été accordé à quelques jours de l’élection municipale et pour la somme dérisoire de 300 € par mois…