La République en marche a dévoilé la liste de ses 428 candidats aux législatives

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Par Laure De Charette Modifié le 12 mai 2017 à 11h47
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50 %La moitié des candidats investis n'a, à l'image d'Emmanuel Macron, jamais eu de mandat électif.

Certes le dévoilement hier du nom des candidats à la députation investis par le parti En Marche ! a occasionné quelques couacs. Mais intéressons-nous d’abord au profil de ces 428 hommes et femmes qui défendront les couleurs de leur circonscription sous la bannière de la République en Marche, le parti du président de la République Emmanuel Macron.

Parité et renouveau

En Marche ! avait fixé une règle très claire pour les candidats qui souhaiteraient concourir aux élections législatives de juin 2017 sous ses couleurs : toute personne ayant déjà effectué trois mandats parlementaires ne peut pas être investie par le parti. « Pas de passe-droit, la même règle pour tous, et nous ne cherchons pas querelle à un tel ou à autre » a précisé Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche !.

Emmanuel Macron s'était engagé en outre à ce que les listes de son mouvement pour les législatives soient conçues selon cinq critères: «le renouvellement, la parité réelle, la probité, le pluralisme politique et la cohérence».

Une sélection titanesque

Parmi les candidats investis, 52 % sont issus de la société civile. La moitié sont des femmes. La moitié n'a en outre jamais exercé de mandat électif. L’âge moyen est de 46 ans (le plus jeune a 24 ans). 24 sont des députés socialistes sortants. En revanche, la liste, certes encore partielle puisqu’En Marche ! espère investir au total 577 candidats, ne comporte aucune personnalité LR (mais dans plusieurs circonscriptions détenues par la droite, La République en marche a décidé de ne pas investir de candidat).

« Rigueur » et « impartialité » ont été les maitres-mots de la sélection, qui a représenté, selon Richard Ferrand, « un travail de titan ». Les CV, la disponibilité pour préparer par la campagne, le casier judiciaire vierge et l’absence de peine d'inéligibilité ont, à chaque fois, été scrutés à la loupe au cours de ces trois derniers mois.

Comme le souligne avec humour la newsletter du soir Time to sign off, sur 19.000 dossiers reçus, 1.700 interviews ont été conduites (ce qui met le taux d'admissibilité à 9%) et finalement 2% (428) ont été admis. « Beaucoup plus dur que le concours de Polytechnique (4.800 candidats, 8% d'admis), mais beaucoup plus simple que de rentrer chez Google : 3 millions de candidatures par an pour 7 000 embauches (0,23% de taux de succès ».

Venons-en aux couacs, inévitables tant le processus de sélection est inédit et a dû se faire en un temps record : un candidat investi a déjà été condamné (pour diffamation) et certains candidats ont été investis alors même qu’ils n’avaient pas candidaté.

Valls et Bayrou pas contents

Terminons par les fritures sur la ligne : la candidature de Manuel Valls a été purement et simplement refusée, au motif qu’elle ne remplissait pas les critères (notamment celui des trois mandats parlementaires maximum). Richard Ferrand a tout de même précisé qu’aucun candidat En Marche ! ne lui serait opposé dans sa circonscription. Malgré tout, certains hurlent déjà à l’« humiliation ».

Et le président du MoDem François Bayrou a fait savoir que les investitures n'avaient pas son « assentiment ». Il doit réunir un Bureau Politique cet après-midi.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique.Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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