Loi Macron : face à une gauche qui implose, l’UMP prend ses responsabilités

Cropped Favicon.png
Par Axel Poniatowski Modifié le 23 février 2015 à 9h39
Assemblee Nationale Loi Macron Vote
3,5 millionsLa France compte plus de 3,5 millions de chômeurs à l'heure actuelle.

Le feu couvait depuis longtemps. L’actualité dramatique du début d’année a détourné l’attention du mal qui ronge la gauche depuis des mois voire des années.

La gauche ? Non, les gauches. Qu’il s’agisse de postures politiciennes en vue du congrès du PS, de la volonté d’exister en tant que courant comme aiment à se présenter les désormais célèbres frondeurs, ou qu’il s’agisse tout simplement d’un "sauve qui peut" de la part de députés socialistes qui sentent se rapprocher la sanction du peuple, bien peu de choses semblent réunir cette gauche émiettée, à part peut être le laxisme de Mme Taubira.

Loi Macron : l'échec cuisant de l'article 49-3

L’utilisation du 49.3 est un aveu d’échec cuisant pour Manuel Valls. C’est reconnaître, officialiser même, qu’il n’a plus de majorité à l’Assemblée nationale. C’est reconnaître son impuissance à convaincre son propre camp et en être réduit à imposer un texte à la Représentation nationale qui majoritairement n’en veut pas. Au-delà de la gauche, c’est un échec personnel pour le Premier Ministre qui jusqu’à présent pensait que les gros bras et coups de menton suffiraient à faire rentrer les récalcitrants dans le rang. Présomptueux et orgueilleux. Deux pêchés en réalité mortifères pour l’autorité du Premier Ministre. Il se croyait fort, ses troupes lui ont prouvé qu’il était faible.

La loi Macron n'est pas la pire loi de la gauche

Et la droite dans tout ça ? Soyons clairs, la loi Macron n’est pas la pire loi de la gauche. Certaines dispositions en soi ne sont pas choquantes. Mais faire croire que cette loi est suffisante et répond aux difficultés économiques et structurelles de la France est un leurre. Faire croire aux Français qu’avec cette loi la France se dote des outils pour juguler le chômage de masse est une escroquerie. Le cautionner en votant ce texte aurait été irresponsable voire dangereux car aurait laissé entendre que nous nous contentons de ces quelques mesures alors que la France a besoin d’une thérapie de choc !

L'UMP devait ne pas voter ce texte

Il était de notre responsabilité de ne pas voter ce texte, de même qu’il est de notre responsabilité de voter la motion de censure contre le Gouvernement afin de marquer non seulement notre désapprobation mais également notre exaspération devant la situation dans laquelle la gauche a plongé notre pays. Qu’a-t-elle fait depuis deux ans et demi ?

La liste noire du gouvernement Valls

Pas besoin de faire de la littérature, les chiffres parlent malheureusement d’eux-mêmes : un demi million de chômeurs supplémentaires, portant le chômage de masse en France à plus de 3 millions et demi, une dette abyssale de 2 000 milliards d’euros, avoisinant les 100% du PIB, un matraquage fiscal sans précédent de 40 milliards d’euros d’impôts supplémentaires avec pour conséquence une baisse du pouvoir d’achat des Français de 1 500 € par an en moyenne, du jamais vu depuis 50 ans, une croissance atone alors que nos voisins connaissent la reprise, un déficit commercial de 5,8 milliards et des investissements, notamment de la part des collectivités locales qui sont asphyxiées, qui s’effondrent (-7,4%) et la liste n’est pas finie.

Alors oui, l’UMP non seulement est dans son rôle en refusant de rentrer dans le jeu de la médecine cosmétique mais c’est son devoir de s’opposer à une politique menée par la gauche qui au mieux ne fait que retarder les échéances, au pire fait s’accélérer le décrochage du pays.

Cropped Favicon.png

Axel Poniatowski est député du Val d’Oise et Vice-Président de la Commission des Affaires étrangères

Suivez-nous sur Google News PolitiqueMatin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Loi Macron : face à une gauche qui implose, l’UMP prend ses responsabilités»

Laisser un commentaire

* Champs requis