Présidentielle : Emmanuel Macron n’est pas intéressé par la primaire à gauche

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Par Marine Tertrais Modifié le 27 juin 2016 à 17h34
Loi Macron Utile Emploi Vote Sondage France

Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a fait savoir que la question de sa participation à la primaire de la gauche, voulue par Jean-Christophe Cambadélis, ne l’intéressait pas. Souhaite-t-il faire cavalier seul ou a-t-il renoncé à se présenter ?

Un projet progressiste pour 2017

A l’occasion d’un entretien dans La Voix du Nord, Emmanuel Macron n’a pas voulu apparaître comme un potentiel concurrent face à François Hollande en vue de 2017. « Ce sont des questions qui aujourd'hui ne m'intéressent pas », a-t-il lâché. « Ce qui participe du découragement vis-à-vis de la politique, c'est qu'on ne parle que plus que de personnes, de calendrier et de tactique, et qu'on ne parle plus du projet pour le pays, ni des Français ».

Avec son mouvement « En marche », il souhaite travailler sur « un projet progressiste pour le pays », a-t-il précisé avant d’ajouter : « Je souhaite que ce projet progressiste porte son offre en 2017. Nous nous inscrivons volontairement dans ce calendrier mais de manière positive et pas personnelle ». En clair, le ministre ne veut pas concourir aux côtés des socialistes mais souhaite malgré tout se présenter à la présidentielle.

Emmanuel Macron incarne le renouvellement en politique

Et ce choix pourrait bien être payant. Selon un sondage Odoxa publié dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, en janvier, une majorité de Français souhaitent un renouvellement de la classe politique. Et 55 % des personnes interrogées considérent que c’est le ministre de l’Économie qui incarne le mieux ce renouvellement. Qu’irait-il donc faire dans une primaire socialiste, dont on ne sait pas bien encore comment elle va se dérouler ?

Mais pour cela il doit rester populaire. Or cette popularité chute de semaine en semaine. Selon le baromètre politique mensuel d'Odoxa pour France Inter, l'Express et la Presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron a perdu 7 points de popularité en juin pour tomber à 29 % de cote d'adhésion alors qu'il était encore à 39 % au mois d'avril. Son point faible : la communication. Il devra donc bien s’entourer s’il souhaite percer…

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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