Présidentielle : Manuel Valls défendra le bilan de François Hollande

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Par Marine Tertrais Modifié le 2 décembre 2016 à 17h09
Manuel Valls Deplacement Montauban Brigitte Barege

A l’occasion d’un déplacement à Nancy, au lendemain de l’annonce du renoncement de François Hollande, Manuel Valls a plus ou moins fait comprendre qu’il irait défendre le bilan de François Hollande, à l’occasion de la primaire de la gauche.

Un discours de campagne ?

Ira, ira pas… Depuis que François Hollande a annoncé qu’il renonçait à se présenter à la présidentielle de 2017, on ne voit plus ce qui pourrait retenir Manuel Valls de se présenter à la primaire de la gauche. « Notre primaire ne doit pas se résumer à de petits calculs d’appareils », expliquait-il déjà dans un entretien au JDD le 27 novembre dernier. « Elle doit donner un élan, de l’espoir. Il faut se préparer au face à face. Je m’y prépare, j’y suis prêt ».

En déplacement à Nancy, le 2 décembre, le Premier ministre a, à nouveau, annoncé qu’il ne se déroberait pas. « Avec beaucoup de vérité, le chef de l'État a expliqué son choix, longuement, mûrement réfléchi, un choix qui n'était pas facile et qui force le respect par sa dignité », a-t-il tout d’abord fait savoir. « Je veux dire aux Français que la décision du président de la République est celle d'un homme d'État. Je veux dire mon respect, toute mon affection et ma fierté d'avoir été son ministre de l'Intérieur et d'être son premier ministre. Nous devrons défendre le bilan de cette action et je le ferai. Nos politiques publiques ont toujours défendu deux dimensions : la réforme et la justice sociale ».

« Ne soyez pas impatients ! »

Et aux journalistes qui se sont alors pressés de lui demandé quand il avait l’intention de s’exprimer à nouveau sur le sujet, il a lancé : « Ne soyez pas impatients ». Cela viendra « très vite ». Un peu plus tôt dans la journée, on apprenait que Manuel Valls ne se rendrait pas à la convention de la Belle alliance populaire, organisée porte de la Villette à Paris, samedi 3 décembre.

« S’il y va et qu’il ne parle pas de sa candidature, on va dire qu’il est hypocrite », exlipe un élu proche de Manuel Valls à Libération. « Et s’il se déclare, il sera accusé par les autres candidats d’instrumentaliser le parti. » Selon ses proches, il ne devrait pas se déclare trop vite pour ne pas donner l’impression que le renoncement d’Hollande est exactement ce qu’il attendait. Personne n’est dupe, mais on fera semblant. Parviendra-t-il à attendre jusqu’à lundi ?

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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