Primaire socialiste : Benoît Hamon rassemble ses soutiens

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Par Marine Tertrais Modifié le 25 juillet 2016 à 15h34
Benoithamon

Benoît Hamon n’a jamais caché son intention de se présenter si une primaire devait être organisée à gauche. On apprend aujourd’hui qu’il organisera un grand rassemblement politique les 27 et 28 août, à Saint-Denis. Une façon de tester sa popularité ?

Rassembler la gauche après une année agitée

Le 22 juillet, l'ancien ministre de l'Education nationale a annoncé, sur sa page Facebook, qu’il allait organiser un rassemblement. Une sorte d’université d’été qui viendra remplacer celle du Parti socialiste qui a dû être annulée pour des raisons de sécurité. « Les 27 et 28 août à Saint-Denis, je vous propose de nous retrouver nombreux pour fabriquer les solutions qui dessineront ce qui manque tant à la gauche aujourd’hui : les chemins de l’espérance », explique-t-il. « Vous pouvez compter sur mon engagement total et ma détermination à vos côtés. »

Selon lui, il faut réinventer la gauche notamment après le recours du gouvernement au 43.3 pour faire passer la loi travail. « La session parlementaire se termine en laissant à beaucoup un goût amer », a-t-il fait savoir dans un communiqué. « Nombreux sont ceux qui ne se reconnaissent plus dans la politique menée par le gouvernement. Avec le vote de la loi travail mercredi et l'utilisation pour la troisième fois de l'article 49.3, c'est bien un cycle qui s'achève. »

Il n’est pas le seul à vouloir représenter la gauche frondeuse

« Je ferai partie de ceux qui vont faire émerger une alternative à l'impasse dans laquelle nous a mis l'exécutif », a-t-il lancé sur BFM TV. Mais il n’est pas le seul à gauche à vouloir représenter les idées des frondeurs. Arnaud Montebourg aussi envisage de proposer une offre alternative en 2017 face à François Hollande. Il a d'ailleurs donné rendez-vous à ses soutiens, fin août, à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), pour la fête de la Rose. Mais les deux hommes ne seront peut-être pas des adversaires lors de la présidentielle.

Selon l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, les deux hommes auraient mis au point une stratégie en vue de 2017. « Un jour de novembre 2013, Arnaud Montebourg entre dans mon bureau et me dit : 'Hollande ne sera pas réélu. Ayrault doit partir. Nous allons choisir l’un d’entre nous pour devenir Premier ministre, ce sera Manuel Valls », raconte le commissaire européen, dans les colonnes de l'Opinion.

Et d’ajouter : « Mais comme lui est de droite et que François Hollande ne se représentera pas, je le battrai aux primaires ! On fera ça avec Benoît. La question c’est Peillon et toi, êtes-vous avec ou contre nous ? Si vous êtes avec nous, vous aurez un rôle. Si vous être contre nous, on vous balayera ! » Affaire à suivre...

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Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

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