Union des droites : tous derrière Marine Le Pen ?

Cropped Favicon.png
Par Marine Tertrais Modifié le 20 février 2017 à 16h58
Marine Lepen Protectionnisme Mesures Emploi

Les différentes affaires dans lesquelles est empêtré François Fillon laisse à Marine Le Pen un boulevard à droite. Mais parviendra-t-elle à rassembler largement ? Rien n’est moins sûr.

Dimanche 19 février, le fondateur du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers n’a pas caché l’enthousiasme que lui inspirait Marine Le Pen. Son récent passage dans « L’Emission politique », présentée par David Pujadas et Léa Salamé, aurait été, selon lui, véritablement décisif. « Je pense que l’on va vers des surprises toutes aussi excellentes », a-t-il déclaré dans les colonnes du JDD. « Elle a une carrure présidentielle. Sa main ne tremblera pas lorsqu’il faudra prendre des décisions douloureuses. Dans mon village des Herbiers, une terre pourtant centriste, ils veulent tous voter pour elle... »

Nicolas Dupont-Aignan ne rejoindra pas Marine Le Pen

Les déçus de François Fillon se tourneront-ils naturellement vers Marine Le Pen pour autant ? Ce n’est pas certain du tout. Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout La France à l'élection présidentielle, a déjà dit qu’il ne répondrait pas favorablement aux appels lancés par Marine Le Pen.

« Ses appels me laissent indifférent », a-t-il expliqué dans une interview accordée à nos confrères du Point. « Je ne répondrai à aucune sollicitation. Il y a eu des propos qui ont évolué, c'est bien, mais l'arrière-boutique de Marine Le Pen ne correspond pas à la vitrine et son programme n'est pas sérieux ». Le président de Debout La France a notamment de nombreux points de divergence avec le programme économique de Marine Le Pen qu’il jugeait « beaucoup trop socialiste et démagogique », au micro de Sud Radio, il y a quelques jours. « Moi j'ai un programme réaliste, c'est-à-dire que je ne promets pas ce que je ne peux pas tenir », a-t-il ajouté.

Henri Guaino non plus

Henri Guaino, qui souhaite lui aussi se présenter à la présidence de la République, n’a pas souhaité non plus répondre aux avances de Marine Le Pen. « Je suis candidat parce que je ne me reconnais pas dans le programme des autres », a-t-il expliqué, sur LCI. Ce n’est parce qu’il est patriote qu’il se reconnaît dans toutes les idées de Marine Le Pen. Son principal désaccord avec la patronne du Front National serait la sortie de l’Euro qui pourrait « provoquer une crise de confiance terrible qui fait que tout le système s’effondre ».

Par ailleurs, le FN serait, selon lui « un parti qui va trop loin, qui est trop radicalisé » et « qui se nourrit de la radicalisation du pays ». Mais cela ne lui empêche pas de dire que l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République serait pire pour le pays que celle de Marine Le Pen : « Non par volonté délibérée mais parce que les Français se rendront très vite compte qu'ils auraient élu, qu'ils auraient porté au pouvoir tout ce qu'ils ne veulent plus », a-t-il estimé sur LCI.

Choisira-t-il donc de voter pour la présidente du FN si elle se retrouvait au 2nd tour face à Emmanuel Macron ? Non, si cela devait être le cas, il préfèrerait partir à la pêche que voter...

Cropped Favicon.png

Marine Tertrais est journaliste à Economie Matin depuis 2015, après être passée successivement par Jol Press, et Atlantico.

Suivez-nous sur Google News PolitiqueMatin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Union des droites : tous derrière Marine Le Pen ?»

Laisser un commentaire

* Champs requis