Son nom il le signe à la pointe d’une plume d’un Z qui veut dire Zemmour !

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Par Philippe Bapt Publié le 8 décembre 2021 à 5h25
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60%Valérie Pécresse a obtenu 60% des voix de la primaire Les Répblicains.

A droite toute…. Ben voyons !

Ca y est on en connaît un peu plus ! Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Philippe Poutou et Éric Zemmour.

Il ne manque plus que Nathalie Arthaud et le président sortant Emmanuel Macron pour avoir les classiques sur la ligne de départ pour le premier tour des élections présidentielles de 2022.

Quelle séquence réussie cette semaine passée et depuis lundi pour la droite en général….et la plus dure en particulier. Car oui Valérie Pécresse l’a emporté largement en finale de la primaire interne de « les Républicains » mais son score n’est pas si flatteur qu’il en a l’air. En effet, partie sur le papier avec un score potentiel de 75% à 25% contre Éric Ciotti, le score final de 60%-40% est en trompe-l’oeil.

Sur la forme il me rappelle la primaire des écologistes qui devait voir gagner Yannick Jadot largement (sondage : 67% au premier tour) et qui a vu vaincre le dit centriste mais avec …..Peau de chagrin d’avance sur la radicale verte Sandrine Rousseau !

Avec une offre double sur leur droite : Le Pen / Zemmour, les militants républicains ont tout de même choisi à 4 sur 10 une ligne politique dure comparable sur bien des points à l’offre existante. Et il ne faudra pas à sous-estimer l’influence qu’aura Éric Ciotti sur la campagne à venir.

La revanche des seconds couteaux

Et oui pour le moment, on scrute bien plus les réactions des perdants des primaires, sauf Stéphane Le Foll certes, mais était-il vraiment candidat ? Oui car il a tout de même fait 28% en étant bâillonné médiatiquement ! Lui-même a déclaré se mettre en retrait de la campagne d’Anne Hidalgo.

Pour ce qui est des écologistes ou LR, on sent bien que les « Poulidor » de 2021 veulent et auront un poids tant politique que médiatique pour l’élection présidentielle….officiellement derrière leur champion….mais avec leur liberté de ton !

C’est que le fameux adage « les élections se gagnent au centre ! » ne tenait qu’à partir du moment où le centre était nébuleux. Ce ventre mou de la politique que chaque force essayait de tirer vers lui en polissant son discours. Mais voilà, cette mouvance est préemptée depuis 2017 par l’actuel locataire de l’Elysée !

Alors oui les seconds couteaux vont avoir leur importance pour attirer les « égarés » qui naviguent de part et d’autre de l’échiquier politique ! Leur apparente sincérité est leur principal atout !

Et maintenant… que vais-je faire ?

Avec une gauche inaudible éparpillée façon puzzle, Éric Zemmour qui réussit sa mue de polémiste en candidat, une droite attirée vers le « grand repli sur soi »…pff quel début tonitruant de campagne !

La crise du covid, les nouvelles mesures aujourd’hui sur les boîtes de nuit, demain sur le sport collectif, après demain sur … vont avoir du bon ou du moins bon :

Les anti tout vont s’en donner à cœur joie pour activer tous les leviers complotistes et se permettre toutes les outrances pour rallier les mécontents des masques, vaccins, distanciations sociales etc….

Les autres vont ramer au milieu ne sachant pas de quoi est fait l’avenir proche mais soupçonnant l’Etat de commander l’ampleur (mondiale) de cette nouvelle vague.

Enfin, le chef de l’Etat et son gouvernement auront intérêt à maîtriser leur communication, car si on vit la science en direct, et globalement Emmanuel Macron est crédité d’une assez bonne opinion concernant la gestion de la crise sanitaire, le moindre couac de communication lui sera fatal en avril….quels que soient les résultats économiques ou autres, habituels marqueurs politiques décisifs lors des présidentielles.

Trump is back again ?

Car celui qui affole, à savoir Éric Zemmour, avance à grand pas ! Il chausse direct les santiags de Donald Trump : « Voilà la France de retour ! » a-t-il scandé à Villepinte.

Alors oui point de santiag, point de télé réalité, plus de références historiques ! (un peuple de 1000 ans, les américains ne peuvent comprendre….sinon ils vénèreraient les indiens !)

Mais à défaut de santiags, les coups de menton sont les mêmes, les pensées misogynes sont les mêmes, les attaques pour harcèlements sexuels sont…les mêmes, la détestation apparente d’un système qui les a vu grandir et fait vivre… pareil, jusqu’aux pensées xénophobes n’en parlons même pas !

Éric Zemmour, de plus, impulse le tempo idéologique de cette campagne depuis septembre, au travers de son nouveau livre et de ses saillies verbales….tantôt fort en verbe, tantôt borderline car s’estimant victime !

Bref la mue trumpiste du fameux troisième homme que chacun recherchait ces deux dernières années du côté du général de Villiers ou d’une tête émergente des gilets jaunes, la voici !

Et même ces couacs au Bataclan ou son doigt d’honneur ne manqueront pas de lui servir en cours de route.

La route est encore longue certes, mais si Valérie Pécresse se définit « 1/3 Thatcher et 2/3 Merkel », le trublion de la présidentielle pourrait se définir « 1/3 xénophobe et 2/3 passéiste » et malgré tout, à l’instar de 2016 aux Etats-Unis, il pourrait agréger beaucoup de voix !

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Philippe BAPT est un communicant. Diplômé de Novancia Business School en management marketing digital et événementiel, il exerce sa passion comme chargé de communication et consultant chargé de projets.Sa seconde passion la « chose publique » l’amène très tôt dans le champ associatif : social, culturel et sportif. Puis il sera élu local d’une commune de la première couronne de la ville rose de 2008 à 2014. Président de club de rugby, puis d’un groupement d’employeurs et administrateur d’un théâtre-centre culturel, ces différents postes lui confèrent  une expertise dans ces domaines.Retiré du strict jeu politique, il n’en demeure pas moins attentif à l’évolution de l’actualité et devient éditorialiste dans divers médias locaux et régionaux, dès la rentrée 2014. Ses sujets de prédilection : le « jeu » politique, les répercussions économiques et sociales, la recomposition du paysage politique français. 

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