Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte en décembre 2024, a laissé derrière lui un paysage de désolation. Déjà confrontée à des difficultés socio-économiques majeures, cette collectivité française se trouve désormais dans une situation d’urgence humanitaire sans précédent. Face à cette tragédie, le gouvernement, sous la houlette de François Bayrou, a décidé de mettre en place une mesure fiscale exceptionnelle pour stimuler les dons et venir en aide aux sinistrés.
Défiscalisation à 75 % : une aide nationale pour reconstruire Mayotte
Une défiscalisation renforcée pour encourager la générosité
Pour favoriser l’élan de solidarité, l’exécutif a annoncé que les dons effectués à des associations reconnues d’utilité publique seront défiscalisés à hauteur de 75 %. Cette disposition s’applique aux contributions faites entre le 17 décembre 2024 et le 17 mai 2025, dans la limite de 1 000 euros par donateur. Ainsi, un don de 100 euros entraînera une réduction fiscale de 75 euros.
Lors d’une intervention télévisée, François Bayrou a également évoqué la possibilité d’aller encore plus loin en proposant une défiscalisation totale : « Une catastrophe de cette ampleur mérite des réponses inédites, et je pense qu’un abattement fiscal de 100 % pourrait être justifié dans ce cas précis », a-t-il affirmé
Tableau comparatif :
Type de don | Taux de défiscalisation | Plafond |
---|---|---|
Organismes d'intérêt général | 66 % | 20 % du revenu imposable |
Aide aux personnes en difficulté | 75 % | Plafond fixé annuellement |
Dons pour Mayotte après Chido | 75 % | 1 000 euros |
Une réponse face à des besoins colossaux
Les dégâts provoqués par le cyclone Chido se chiffrent en centaines de millions d’euros, touchant aussi bien les infrastructures publiques que les habitations privées et les activités économiques. À Mayotte, des milliers de familles se retrouvent sans toit, tandis que les associations locales peinent à répondre aux besoins alimentaires et sanitaires des populations. La relance de l’économie locale, sévèrement affectée, constitue également un défi de taille.
Pour répondre à ces enjeux, les fonds issus des dons défiscalisés seront alloués à trois priorités essentielles : la reconstruction des habitations détruites, l’aide alimentaire pour les plus démunis, et le soutien aux petites entreprises sinistrées. Le gouvernement espère ainsi accélérer le redressement de l’île.
Une mesure applaudie mais perfectible
Si cette initiative a été saluée pour son ambition, elle n’échappe pas aux critiques. Certains jugent le plafond de 1 000 euros insuffisant au vu de l’ampleur des besoins. D’autres estiment que les procédures administratives liées à la défiscalisation risquent de freiner l’élan de générosité.
En outre, le débat autour d’une défiscalisation totale, évoquée par François Bayrou, soulève des interrogations sur son impact financier pour l’État et son efficacité à mobiliser davantage de donateurs. « Une telle mesure nécessiterait une modification législative, mais elle pourrait marquer un tournant dans notre gestion des crises humanitaires », souligne un expert fiscal.
Un appel à la solidarité nationale pour sauver Mayotte
Alors que Mayotte se relève lentement de cette tragédie, les associations multiplient les appels aux dons. Cette défiscalisation exceptionnelle représente une opportunité pour les citoyens et les entreprises de s’engager dans un effort collectif en faveur de l’île.
François Bayrou a rappelé que la situation exigeait une mobilisation sans précédent : « Nous devons tout mettre en œuvre pour aider Mayotte à se reconstruire. Chaque contribution compte, quelle qu’en soit la taille. » Reste à voir si cette mesure fiscale parviendra à incarner cette volonté de solidarité nationale.