Dans l’ombre des tensions de plus en plus importantes entre les grandes nations, une question résonne : que se passerait-il si l’impensable devenait réalité, le déclenchement de l’arme nucléaire ? Découvrons les rouages d’un scénario qui terrifie autant qu’il intrigue.
L’impensable scénario d’une frappe nucléaire : comment se déroule le protocole ?
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Derrière les discours des grandes puissances, un système aussi précis que terrifiant existe, prêt à se déclencher en quelques minutes. Mais que cache vraiment cet arsenal sophistiqué, et quelles seraient les premières étapes d’un tel basculement ?
La dissuasion nucléaire : un fragile équilibre
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’arme nucléaire symbolise à la fois la force et la peur. Les puissances dotées de cette capacité l’utilisent surtout comme outil de dissuasion, freinant l’escalade des conflits. Mais derrière la rhétorique des différents chefs d’État, la menace reste bien réelle. Avec 88 % des ogives détenues par la Russie et les États-Unis, la simple idée d’un usage effectif soulève une cascade d’interrogations diplomatiques et stratégiques.
La décision d’utiliser l’arme nucléaire repose sur un processus complexe. Le chef d’État, entouré de ses conseillers militaires et diplomatiques, identifie des cibles stratégiques parmi des infrastructures civiles ou militaires. En France, par exemple, la fameuse « mallette nucléaire » avec le PC Jupiter, symbole de pouvoir ultime, contient les codes permettant de transmettre l’ordre de tir aux forces stratégiques. Tout cela, en moins d’une minute.
Un chaos diplomatique inévitable en cas d'attaque
Si un missile venait à être lancé, les répercussions diplomatiques seraient immédiates. Les relations internationales seraient au point de rupture, plongeant les nations dans un chaos sans précédent. Chaque puissance nucléaire convoquerait une cellule de crise pour évaluer la situation et envisager des ripostes proportionnées ou désespérées. L’escalade deviendrait presque inévitable, transformant une sorte de guerre froide en potentielle apocalypse brûlante.
Face à une telle menace, les moyens de défense paraissent dérisoires. Bien que des satellites détectent les tirs de missiles balistiques, la capacité à intercepter ces armes reste faible. Selon François Géré à Ouest-France, il faudra encore plusieurs décennies pour développer des boucliers efficaces. Et dans l’intervalle, le monde reste suspendu à une vingtaine de minutes, le temps qu’un missile atteigne sa cible.