Emmanuel Grégoire : "Les magistrats doivent juger les faits sans s'inquiéter de l'avenir politique du prévenu"

Emmanuel Grégoire, lors de son entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, est revenu sur les divers enjeux politiques actuels : le procès de Marine Le Pen, la menace de Donald Trump envers les entreprises françaises et les dernières propositions de loi en France. Il a notamment insisté sur l'importance de l'État de droit et le respect des décisions judiciaires, quoi qu'il advienne.

"La justice doit travailler librement"

Emmanuel Grégoire a d'abord adressé la situation concernant le procès de Marine Le Pen et du Rassemblement National. Le député socialiste rappelle l'importance de la séparation des pouvoirs en France : "Il y a présomption d’innocence, c’est un principe sacré de la justice de notre pays", déclare-t-il. Selon lui, les tentatives de pression politique sur la justice n'ont pas lieu d'être. Il faut "laisser la justice travailler librement", insiste-t-il.

Face à l'accusation d'instrumentalisation de la justice, Grégoire répond avec netteté : "Cet argument de politisation de la justice est utilisé ad nauseam par ceux qui, a posteriori, sont des délinquants", tranche-til.

Les conséquences d’une éventuelle inéligibilité de Marine Le Pen

Lorsque Jean-Jacques Bourdin interroge Emmanuel Grégoire sur les conséquences démocratiques possibles de l'ineptitude de Marine Le Pen, le député balaie ces inquiétudes. Selon lui, si elle a commis des fautes, elle doit en assumer les conséquences, comme tout citoyen : "Chacun assume les conséquences de ses actes", rappelle-t-il.

Il ajoute cependant que l'idéologie du Rassemblement National ne disparaîtra pas avec la perte de son leader : "Même si Marine Le Pen est empêchée de se présenter à la présidentielle, ses idées ne disparaissent pas avec elle. D’autres prendront le relais", prévient-il.

La menace Trump et la pression sur les entreprises françaises

Emmanuel Grégoire a aussi profondément réagi à la menace de Trump envers les entreprises françaises. Il dénonce une contamination idéologique et souligne l'inacceptabilité de la lettre adressée par l'ambassade américaine aux entreprises hexagonales.

Le socialiste exprime avec véhémence, "C’est une insulte à l’administration française", "Il n’est pas question qu’il y ait une contamination de la dérive idéologique de Trump en France par le milieu des affaires".

Un rejet catégorique de La France Insoumise à Paris

En tant que candidat à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire se montre catégorique concernant ses relations avec La France Insoumise (LFI): "À Paris, il n’y aura aucun accord avec LFI. Je ne le souhaite pas", affirme-t-il sans détour. Le député socialiste appelle à une autonomie du Parti socialiste. Il souligne cependant que le contexte national est différent et que le Nouveau Front populaire a été formé pour contrer l'extrême droite.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio