Droits de douane : volte-face de Trump, les médias et les politiques ne le comprennent toujours pas

Mettons de côté les rares médias qui affichent une certaine distance, une meilleure compréhension du Président américain. Eux aussi reprennent cette antienne de la volte-face mais je ne les en blâmerai pas parce que, je connais le métier, il est extrêmement difficile de ramer à contre-courant dans un tel maelström. Le doute, lorsqu'on entend une telle unanimité, finit par s'emparer des esprits les plus lucides. Mais je prends le pari que dès aujourd'hui, les poncifs, de leur part, seront modérés.

En revanche, concernant tous les autres, c'est à dire 99 % des media français, il faut constater qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Il faut taper sur Trump quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise. Donald Trump a toujours usé de la menace et a toujours hurlé très fort avant de négocier.

Or, que se passe-t-il ?

Il a annoncé des droits de douane hallucinants, évidemment impraticables.

En imaginant même que Trump, tout stupide qu'il serait selon la présentation qu'en font les media, ait vraiment cru qu'il imposerait de telles barrières aux frontières, il y a autour de lui, non seulement des ministres, mais aussi des businessmen avertis qui ne croyaient pas une virgule à ces rodomontades.

Et hier soir, après que plus de 70 pays eurent affiché leur volonté de négocier, le Donald a mis de l'eau dans son coca.

C'était très exactement ce qu'il cherchait et... qu'il a obtenu.

La preuve en est que le seul pays à avoir refusé de négocier, la Chine, se voit imposer une augmentation supplémentaire des droits de douane déjà ahurissants.

Simultanément, subsistent tout de même, des droits de douane de 10 à 25 % selon les cas pour les autres pays. Sur le moyen terme, je ne suis pas forcément convaincu qu'il ait envie d'imposer des barrières très hautes à quelqu'autre pays que ce soit.

Son adversaire, c'est la Chine et il ne veut pas de guerre. Voilà le trumpisme !

Donc, je peux chercher partout, mais je ne vois pas de volte-face et il s'est passé très exactement ce qu'il souhaitait.

Nous verrons maintenant comment on négociera avec lui dans les trois mois qui viennent. Les partenaires devront se méfier parce qu'il sait faire.

La seule certitude est que la France n'a aucune marge de manoeuvre en la matière, puisqu'elle a tout laissé à l'UE et à l'infâme Leyen et que ceux-ci défendront d'abord les intérêts de l'Allemagne.

Sous les applaudissements de Macron qui n'a toujours pas compris que Trump avait été élu par les Américains pour qu'il les défende. Mais c'est tellement loin de sa conception du rôle d'un chef d'État qu'il ne peut même pas l'imaginer.