Le #jesuischarlie à géométrie variable. D’après l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (Ojim), la maire de Paris aurait poursuivi un dessinateur de Charlie, n’ayant pas apprécié une de ses caricatures sur sa personne.
Anne Hidalgo attaque en justice un dessinateur de Charlie
La liberté d’expression, brandie par tous les politiques lors des derniers attentats contre Charlie Hebdo et l’épicerie casher de la porte de Vincennes, est assez vite retombée. D’après l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (Ojim), Anne Hidalgo, pourtant en première ligne à défendre la liberté d’expression du journal lors des derniers attentats, aurait attaqué en justice Ri7, l’un des dessinateurs du journal.
Un dessin revenant sur la célébration du ramadan à la mairie de Paris
La raison ? Un crime de lèse-majesté envers la maire de Paris, à travers une caricature où l’on voit Anne Hidalgo lécher les babouches d’un musulman en tenue traditionnelle, avec deux autres musulmans en arrière plan, l’un déclarant "Merci Madame Hidalgo", et l’autre portant une inscription "Nique la France". Un dessin qui vient expliquer la commémoration du ramadan à la mairie de Paris, le 9 juillet dernier. Un évènement vu comme une violation des principes laïques de la République pour beaucoup.
La liberté d'expression à géométrie variable
Une affaire qui n’est pas sans rappeler les poursuites en justice qu’a subies un autre dessinateur de presse, David Miège, poursuivi pour avoir comparé Taubira à un singe. Pour lui comme pour Ri7, la case tribunal se rapproche. L’occasion de rappeler l’aspect éphémère de l’esprit Charlie, pour lequel Anne Hidalgo, elle-même, déclarait sur Twitter : "La liberté d’expression, la liberté de la presse, sont des droits fondamentaux sur lesquels nos démocraties ne transigeront jamais."