Dans un entretien accordé à 4 médias français, le président syrien Bachar el-Assad a mis en lumière les désaccords qu’il entretenait avec la diplomatie française.
Ce n’est pas la première fois que le président Bachar el-Assad accorde une interview aux médias français, mais à l’occasion du déplacement des députés LR Thierry Mariani et Nicolas Dhuicq, accompagnés de leur collègue Jean Lassalle, en Syrie, le président syrien a souhaité commenter l’actualité récente de son pays, une interview groupée à franceinfo, RTL, LCP et Boulevard Voltaire.
Alors qu’il a déploré l’absence de relation entre la France et la Syrie, Bachar el-Assad s’est félicité du discours de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle en France. « Son discours sur les terroristes, sa priorité de combattre les terroristes et de ne pas s’immiscer dans les affaires des autres pays sont les bienvenus », a estimé le président syrien qui a malgré tout voulu rester prudent. « Ce que nous avons appris ces dernières années, c’est que beaucoup de responsables disent quelque chose et font le contraire ».
« Toute guerre est mauvaise »
Il a aussi déploré le manque de connaissance de la France sur le dossier syrien : « Jusqu’à présent, le gouvernement français n’a pas changé sa position. Il continue à tenir un discours déconnecté de notre réalité. » Sur les milliers de morts qui ont été dénombrés à l’occasion de la libération d’Alep, le président syrien a estimé que les guerres propres n’existaient pas : « Je n’ai jamais entendu parler dans l’histoire d’une bonne guerre. Toute guerre est mauvaise. Toute guerre implique des destructions et des morts ».
Quant aux trois élus français ils ont notamment évoqué, avec le président syrien, le processus de paix dans le pays et les prochaines négociations d'Astana, prévues fin janvier, censées régler cette crise syrienne. « Il nous a expliqué qu'il y avait 93 groupes dans la guerre, qu'il pouvait discuter avec 91 d'entre eux mais pas avec Daech et le Front Al Nostra », a fait savoir Thierry Mariani.
Bachar el-Assad - Entretien sur Boulevard Voltaire par bvoltaire