L’absence d’Emmanuel Macron à la marche contre l’antisémitisme suscite des réactions mitigées. Certains affirment que quoi qu’il fasse, il aurait été critiqué, alors que d’autres déplorent le manque de présence du président français à cet événement important. Sabrina Agresti-Roubache livre son analyse de la situation.
La controverse autour de l’absence de Macron à la marche contre l’antisémitisme : des reproches quel que soit son choix
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Publié le 17 novembre 2023 à 16h14
La défense de l'absent : Macron à la marche contre l'antisémitisme
Confrontée à la polémique grandissante concernant l'absence du Président Emmanuel Macron à la marche contre l'antisémitisme qui a eu lieu la semaine dernière, la Secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, a défendu énergiquement la position du président lors de son interview du vendredi dernier sur Europe 1-CNews.
Sabrina Agresti-Roubache insiste sur le fait que le rôle principal du Président est de « travailler à la libération des otages », précisant qu'"on ne peut pas toujours tout demander et tout faire et tout instruire avec le président de la République (...) quoi qu'il fasse, on lui aurait reproché tout et son contraire. Nous avons encore des otages détenus par le groupe terroriste du Hamas et le président de la République travaille tous les jours à leur libération".
Une marche sous haute tension
La marche contre l'antisémitisme, qui a rassemblé 105 000 personnes à Paris et plus de 182 000 personnes à travers la France, a continué à faire la une des médias une semaine après qu'elle se soit tenue. L'absence du Président Macron a soulevé des interrogations, notamment à cause de la consultation controversée de l'humoriste Yassine Belattar, ancien membre du Conseil présidentiel des villes.
Belattar, qui a été condamné en septembre à quatre mois de prison avec sursis pour menaces de mort et menaces de crime envers des personnalités du spectacle, aurait recommandé au Président de s'abstenir de participer à la marche, alléguant que cela pourrait provoquer des troubles dans les quartiers. Aux yeux de Sabrina Agresti-Roubache, cette consultation avec Belattar ne justifie pas l'absence de Macron.
Le Président, au-delà de la controverse
Sabrina Agresti-Roubache souligne que le président est plus préoccupé par des problèmes mondiaux plus graves : "Le Président n'a pas peur d'envoyer tel ou tel message. Il a peur pour le sort de nos otages, il a peur de la situation au Proche et au Moyen-Orient, l'antisémitisme n'est que le prélude des autres haines... Donc [il essaye] de préserver l'unité de la nation".
Que l’absence du Président à la marche ait été une décision personnelle ou une recommandation issue des conseils de Belattar, Sabrina Agresti-Roubache estime que le rôle d’Emmanuel Macron reste, avant tout, de s’occuper des enjeux nationaux majeurs, passant parfois outre les événements plus locaux, même si ces derniers peuvent avoir un impact important sur l’opinion publique.
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