François Hollande souhaite que l’Aide médicale d’Etat pour les clandestins soit maintenue

La politique française et ses répercussions internationales sont au cœur des débats, et l’intervention de François Hollande chez Jean-Jacques Bourdin le 6 novembre ne fait pas exception. L’ancien président y aborde des sujets brûlants tels que la guerre en Israël et la loi sur l’immigration, tout en critiquant la position de Jean-Luc Mélenchon.

Adelaide Motte
Par Adélaïde Motte Publié le 6 novembre 2023 à 10h31
François Hollande

François Hollande se félicite de la place de la France au Proche-Orient

Dans un contexte de tensions exacerbées au Proche-Orient, François Hollande a exprimé des positions tranchées. Il a notamment souligné la nécessité, pour Israël, d'éradiquer le Hamas, qu'il considère comme un acteur de déstabilisation. « Comment pourrait-on imaginer Gaza demain si le Hamas est encore là », s'interroge-t-il. Hollande a également pointé l'influence de l'Iran dans la région, soulignant les dynamiques géopolitiques à l'œuvre.

François Hollande considère que Jean-Luc Mélenchon, s'il n'est pas antisémite, peut encourager des pensées dangereuses. « Il y a, chez certains LFI, des encouragements à des pensées qui ne sont pas saines. Jean-Luc Mélenchon n’est pas antisémite, mais il peut sans le vouloir, l’encourager », a-t-il déclaré. Hollande semble également préoccupé par l'impact de Mélenchon sur la gauche française, le considérant comme un obstacle potentiel à son unité et à son succès futur. Pourtant, la montée de Mélenchon et de son parti, La France Insoumise, coïncide avec le déclin du Parti socialiste, qui a perdu beaucoup de son influence et de sa base électorale sous la présidence de Hollande. Et si la présidence de Hollande, perçue comme inefficace par une partie de l'électorat de gauche, avait a contribué à tuer le parti socialiste, laissant ainsi le champ libre aux extrêmes et permettant à des figures comme Mélenchon de gagner en visibilité et en influence ?

L'Aide médicale d'Etat, rempart contre les épidémies ou bonne affaire ?

Quant à l'immigration, François Hollande a critiqué le projet de loi visant à remplacer l'Aide médicale d'Etat (AME) par l'Aide médicale d'urgence (AMU). « Je pense que c'est une mesure dangereuse », affirme-t-il, arguant que cela pourrait entraîner des risques sanitaires pour la communauté nationale. L'AME est néanmoins un véritable souci pour les finances publiques et questionne l'usage qui est fait de l'argent des contribuables. En 2022, elle avait coûté plus d'un milliard d'euros pour 400 000 bénéficiaires environ, soit un coût qui a augmenté de 20,5% depuis 2019. Une somme à mettre en relation avec les difficultés qu'ont nombre de Français à se nourrir, mais aussi à ce soigner.

Alors que l'AME prend en charge certaines opérations purement esthétiques, les craintes de François Hollande concernant des épidémies paraissent peu en phase avec la réalité. La France subit aujourd'hui une sorte de tourisme médical, puisqu'il suffit d'être présent en phrase depuis trois mois, y compris en situation irrégulière, pour bénéficier de toutes sortes de soins. Certains, pour être citoyen d'un pays aux compétences médicales moindre que celles de la France, n'ont pas accès à tous les soins qu'ils voudraient. Faut-il pour autant leur offrir ces soins avec l'argent que les Français peinent à gagner et qui leur manque ?

Adelaide Motte

Diplômée en géopolitique, Adélaïde a travaillé comme chargée d'études dans un think-tank avant de rejoindre Economie Matin en 2023.

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