C’est l’un des enseignements du second tour des élections législatives, LR se maintient. Alors que les sondages prédisaient une nouvelle défaite cuisante, surtout après l’épisode Ciotti, la droite va peser à l’Assemblée nationale.
Assemblée nationale : LR en quête d’unité pour se reconstruire
LR va peser à l’Assemblée nationale
Les nouveaux députés viennent de faire leur rentrée à l’Assemblée nationale. Du côté des Républicains, la rentrée s’est faite avec un peu plus de membres que prévu. Avant l’alliance entre Ciotti et le Rassemblement national, les sondages prédisaient un groupe réduit à peau de chagrin. Finalement et malgré la scission interne, LR est toujours debout et même renforcé. Le groupe devrait compter une soixantaine de membres. Dans un parlement éclaté en plusieurs blocs, ce n’est pas négligeable.
Reste désormais la question existentielle de LR : s’unir pour éviter de couler. Malgré un bon scrutin législatif, la droite est plus divisée que jamais. Comment tourner la page Ciotti ? Ce dernier reste toujours le président du parti. Le besoin urgent à droite : trouver un chef mais surtout une ligne. Le nom de Laurent Wauquiez circule pour prendre la présidence du groupe. Malgré son ambition pour 2027, il reste aujourd’hui l’un des seuls élus à l’Assemblée nationale à pouvoir tenir les troupes.
Des LR tentés par Macron ou en quête d’autonomie
Si la question du chef devrait être vite résolue, celle de la ligne en revanche va donner des maux de tête aux députés de droite. D’une part, il s’agit de contenir la tentation de certains de franchir le Rubicon et d’entrer dans une coalition avec la Macronie. Mais aussi, une position claire concernant le cas Ciotti. Sans oublier de contenir l’envie d’Aurélien Pradier de voler de ses propres ailes, amenant avec lui plusieurs députés.
Pour le moment, les huiles du parti sont partisanes d’une ligne indépendante, à droite. Reste qu’Emmanuel Macron pourrait être tenté de jouer un mauvais tour, un de plus, à LR. Les législatives ont montré que localement, l’ancrage de LR résiste au chaos national du parti. L’idée d’une nouvelle « marque » pourrait aider la droite à se reconstruire. Reste que le parti n’est pas encore sorti de l’ornière.