Que prévoit Manuel Valls pour les élections européennes ?

Élections européennes et reconstruction de la gauche

Manuel Valls a fait part de son incertitude concernant son vote aux futures élections européennes. L'ancien Premier Ministre estime son choix difficile entre la liste de la majorité pro-européenne, avec qui il a des désaccords comme sur la question du droit du sol à Mayotte, et une liste socialiste. Il dit comprendre que nombre d'électeurs de gauche souhaitent donner une chance à la gauche reconstruite mais exprime ses réticences : « Je m'interroge, j'hésite. Je suis peut-être comme beaucoup de Français. »

Pour lui, la gauche a besoin de travailler sur ses idées et ses convictions pour apporter des changements nécessaires en France. Il a critiqué la manière dont Emmanuel Macron a géré son deuxième mandat et insiste sur l'importance de considérer les idées neuves : « La manière, la méthode de gouverner c'est important si on veut réparer la démocratie. La gauche doit réfléchir à la manière dont on répare le pays. » a-t-il affirmé.

Faire face aux défis internationaux

Concernant les conflits internationaux, Valls estime que nous sommes « dans ce moment de bascule ». Il a vivement critiqué la réaction des dirigeants occidentaux et leurs appels multipliés à la désescalade face à la réalité des crises, notamment en Ukraine : « Nous ne pouvons pas laisser tomber l'Ukraine. Si Poutine décide de tester notre capacité de résistance, si nous n'aidons pas l'Ukraine, il va continuer... ».

S'agissant du conflit entre l'Iran et Israël, l'ancien Premier Ministre estime que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités, comme il l'affirme : « Israël doit répliquer à l’Iran ». Selon lui, négliger ce genre de crises est une conséquence de la perte de « la part du tragique dans notre histoire », due notamment aux décennies de paix qu'ont connues les Etats-Unis et l'Europe.

Lutte contre l'islamisme et importance de la démocratie

Dans son interview, Manuel Valls a souligné l'importance de la lutte contre l'islamisme. Pour lui, la menace est sérieuse et nécessite une mobilisation générale : « Nous avons plusieurs lignes de front, il y a une ligne de front qui est majeure, c'est l'islamisme », qui n'est autre que « la volonté politique des Frères musulmans en Europe. »

Par contre, l'ex-Premier Ministre a fait valoir que la démocratie reste le meilleur système même si elle nécessite d'être revivifiée sans cesse. Misant sur l'avenir, il a également exprimé son espoir que les Jeux Olympiques soient une occasion de se réjouir et d'unir le pays.

L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio