Titres-restaurant : Thierry Marx râle, Borne le reçoit

La récente décision du gouvernement de prolonger l’usage des titres-restaurant en supermarché suscite un tollé dans le monde de la restauration. Thierry Marx, président de l’Umih, interpelle l’exécutif sur les conséquences économiques de cette mesure et propose une alternative innovante.

Cropped Favicon.png
Par Grégoire Hernandez Modifié le 16 novembre 2023 à 14h13
titres-restaurant-thierry-marx-consommateur-supermarche-borne

Titres-restaurant : prolongés dans les supermarchés jusqu'en 2024

La décision d'Olivia Grégoire de prolonger l'utilisation des titres-restaurants pour acheter des produits non directement consommables en supermarché jusqu'en 2024 a été saluée par les consommateurs, mais critiquée par le secteur de la restauration. Ce revirement du gouvernement, initialement réticent à cause de contraintes législatives, répond à une pression populaire croissante due à l'inflation. Cependant, cette mesure, bien qu'avantageuse pour les consommateurs, menace le chiffre d'affaires des restaurateurs, créant ainsi une tension entre le soutien au pouvoir d'achat et le maintien de la santé économique d'un secteur clé.

Thierry Marx, à la tête de l'Umih (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), souligne l'impact négatif de cette décision sur les restaurateurs. Avec un manque à gagner estimé à 200 millions d'euros pour 2023, la réorientation des titres-restaurants vers la grande distribution inquiète. La part de marché des restaurants a chuté de 3%, tandis que celle des supermarchés a augmenté de plus de 6%. Ces chiffres révèlent un changement significatif dans les habitudes de consommation qui, à terme, pourrait affecter gravement le secteur de la restauration, déjà sous pression en raison des coûts opérationnels croissants.

Thierry Marx suggère plutôt la création d'un chèque restaurant

Face à cette situation, Thierry Marx demande un entretien d'urgence avec la Première ministre Elisabeth Borne. Il exprime la frustration et l'incompréhension de la profession, insistant sur la nécessité de revenir à la réglementation d'avant 2022, où les titres-restaurants étaient principalement destinés à l'usage dans les restaurants. Cette demande met en évidence la volonté du secteur de trouver un équilibre entre le soutien au pouvoir d'achat des consommateurs et la préservation de la viabilité économique des restaurants.

Pour répondre à cette problématique complexe, Thierry Marx suggère la création d'un titre alimentation ou d'un chèque alimentaire. Cette initiative viserait à lutter contre l'inflation et à aider les plus défavorisés, tout en préservant la fonction initiale des titres-restaurants pour les dépenses au sein des restaurants. Cette proposition cherche à équilibrer les besoins des consommateurs, avec la possibilité d'acheter des produits alimentaires de base en supermarché, et ceux des restaurateurs, qui comptent sur les revenus générés par ces titres.

Suivez-nous sur Google News PolitiqueMatin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

1 commentaire on «Titres-restaurant : Thierry Marx râle, Borne le reçoit»

  • Perso si je ne peux plus faire mes courses avec ma carte déjeuner, je demanderai à ne plus en bénéficier. Ce Mr oublié que le salarié en paie une partie non négligeable et on a encore le droit de faire ce que l’on veut avec son argent . Il faut plutôt qu’il s’interroge sur la cause de la baisse de fréquentation des restaurants. Va-t-il demander la suppression du télétravail parce que les gens mangent chez eux ?

    Répondre
Laisser un commentaire

Les Commentaires sont soumis à modération. Seuls les commentaires pertinents et étoffés seront validés. - * Champs requis