Retrait, antisémitisme et avenir du parti socialiste : Nicolas Mayer-Rossignol face à Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio
Le Maire de Rouen, candidat à la tête du Parti Socialiste, revient sur l'agression de militants socialistes lors du 1er mai, l'avenir d'Arcelor Mittal et le débat sur la suppression de l'abattement de 10% pour les retraités. Rencontre avec un homme politique qui ne mâche pas ses mots.
Retour sur une manifestation du 1er Mai marquée par la violence
Durant un entretien avec Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Nicolas Mayer-Rossignol, Maire de Rouen et candidat à la tête du Parti Socialiste, revient sur l'incident du 1er Mai lors duquel des membres de son parti ont été agressés. "Il s’est passé quelque chose de très grave", confie-t-il précisant que "des insultes" et "des menaces verbales" ont été proférées avant que "des lâches encagoulés, vêtus de noir, [n’agressent] carrément les militants et les élus socialistes." Une violence qui lui semble motivée par le fait qu’ils sont socialistes et que "certains d’entre eux sont juifs". De tels faits ne sont "absolument pas acceptables", affirme le maire de Rouen, qui déplore que certains partis politiques n’aient toujours pas condamné cette violence.
Pour ce candidat à la tête du PS, cette violence est également due à ce qu’il qualifie de "délit de sale gueule" envers les socialistes. Après avoir essuyé des insultes "très claires" à caractère antisémite, les militants socialistes ont ensuite été agressés physiquement par des individus cagoulés qui "ne servent absolument pas la cause des travailleurs", rappelle Nicolas Mayer-Rossignol.
Sur le front de la crise à Arcelor Mittal et la souplesse du 1er mai
Nicolas Mayer-Rossignol manifestait le 1er Mai non seulement contre cette violence mais aussi pour les ouvriers d’Arcelor Mittal qui préparent à une suppression de 400 postes. Face à une telle crise, il se dit réaliste. "Je ne fais pas de promesses", dit-il, tout en rappelant qu’il faut mettre plusieurs outils à contribution pour aider l’entreprise à survivre. Il propose notamment une "nationalisation temporaire" de l’outil de production, une idée qui serait encore peu exploitée en France.
Le 1er mai, toutefois, n’est pas que synonyme de manifestations, mais aussi de conflits entre le gouvernement et les entreprises. Certains boulangers continuent de faire travailler leurs employés malgré la loi en vigueur, et de nouveaux contrôles ont été menés pour y remédier. "Je suis plutôt pour de la souplesse", admet le maire de Rouen qui estime que la sanctuarisation du 1er mai pourrait être assouplie.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio