Accidents mortels sur autoroutes : ces chiffres qui inquiètent

 Les chiffres alarmants de 2022

L'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA) a récemment publié son bilan de sécurité pour 2022. Les résultats sont inquiétants : 188 morts sur les autoroutes, soit une augmentation de 43% par rapport à 2021. Cette hausse des accidents mortels est d'autant plus préoccupante que le trafic n'a augmenté que de 7,5% entre les deux années, pour une augmentation de plus de 40% du nombre de décès.

Les données montrent également que les chiffres de 2022 surpassent ceux de 2019, une année sans restriction de déplacements liées à la pandémie. L'ASFA a également noté 1 654 accidents corporels en 2022, soit une augmentation de 11% par rapport à 2021. Ces accidents peuvent entraîner de graves séquelles pour les victimes. Rappelons par ailleurs que 84% des responsables présumés d'accidents mortels en France sont des hommes.

Une hausse considérable des accidents mortels

Plusieurs facteurs sont à l'origine de cette augmentation. Christophe Boutin, délégué général de l'ASFA, évoque un "relâchement des comportements" après les restrictions sanitaires. La consommation d'alcool, de drogues ou de médicaments est la première cause d'accidents mortels. Les conducteurs de moins de 35 ans sont particulièrement touchés par ces accidents. En effet, un conducteur alcoolisé sur deux présente une alcoolémie supérieure ou égale à 1,2 gramme par litre de sang, bien au-dessus de la limite légale de 0,5. La vitesse excessive, la somnolence ou encore la fatigue et l'inattention, notamment due à l'utilisation de smartphones, sont également des facteurs majeurs.

« Avec la sophistication croissante des équipements, on va avoir de plus en plus de gens qui consultent leur téléphone au lieu de regarder la route », s'inquiète le délégué général de l’ASFA. Les accidents impliquant des piétons, en particulier ceux sortant d'un véhicule accidenté ou en panne, ont doublé en 2022, représentant 22,2% des accidents contre 11,8% en 2021. « Le facteur alcool, drogues, médicaments remonte fortement, (...) une partie des usagers prennent ouvertement plus de risques. Ça fait plus de victimes, ce sont des comportements inacceptables », déplore le délégué général de l’ASFA, Christophe Boutin.