Accusé de « wokisme », Le Petit Robert répond

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Par Paul Laurent Modifié le 17 novembre 2021 à 18h26
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12%Seuls 12% des Français étaient capables de définir ce qu'était l'écriture inclusive en 2017.

Nombreuses ont été les critiques lorsque Le Petit Robert a annoncé avoir ajouté dans son édition en ligne la définition du pronom non genré « iel ». Les éditions se sont défendues d’avoir voulu faire preuve de militantisme.

Le ministre de l’Education contre toute forme d’écriture inclusive

Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, veut écarter l'utilisation de l’écriture inclusive dans la langue française. Déjà au mois de mai 2021, le ministre avait fait paraître une circulaire pour l’écarter du système de l’Education nationale. Cette fois-ci, sur son compte twitter, Jean-Michel Blanquer a apporté son soutien à François Jolivet qui a dénoncé cet ajout à la version en ligne du Petit Robert. « Je soutiens évidemment la protestation de François Jolivet vis-à-vis du Petit Robert. L'écriture inclusive n'est pas l'avenir de la langue française. Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence », a-t-il écrit.

François Jolivet, élu de l’Indre pour la majorité, voit dans l’inclusion du pronom neutre « iel » dans Le Petit Robert « le stigmate de l'entrée dans notre langue de l'écriture dite 'inclusive', sans doute précurseur de l'avènement de l'idéologie 'woke' destructrice des valeurs qui sont les nôtres », a-t-il écrit dans une lettre adressée à l’Académie française.

« La mission du Robert est d'observer l'évolution d'une langue française »

Sur son site, dans le mot du jour du 17 novembre 2021, le directeur général des Editions Le Robert, Charles Bimbenet, a défendu l’ajout, quelques semaines auparavant du pronom « iel ». Pour lui, « La mission du Robert est d'observer l'évolution d'une langue française en mouvement, diverse, et d'en rendre compte. Définir les mots qui disent le monde, c'est aider à mieux le comprendre ».

« Le sens du mot 'iel' ne se comprend pas à sa seule lecture (...) et il nous est apparu utile de préciser son sens pour celles et ceux qui le croisent, qu'ils souhaitent l'employer ou au contraire... le rejeter », a expliqué Charles Bimbenet se défendant de toute forme de militantisme en ayant ajouté ce pronom à son dictionnaire en ligne.

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