Selon un sondage de l'Ifop, réalisé pour l'hebdomadaire catholique Famille Chrétienne, près d’un catholique pratiquant sur 2 (49 %) irait voter François Fillon au premier tour.
Les catholiques votent en grande majorité à droite
Pendant la campagne de la primaire à droite, François Fillon a rappelé, à de nombreuses reprises, qu’il était catholique. « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien, cela veut dire que je ne prendrai jamais une décision qui sera contraire au respect de la dignité humaine, au respect de la personne, de la solidarité », a-t-il encore récemment affirmé. Un positionnement qui semble plaire à l’électorat catholique puisque selon un sondage Ifop pour Famille Chrétienne, 49 % des catholiques pratiquants voteraient pour le candidat Les Républicains au premier tour de l'élection présidentielle. Et 30 % de ceux qui se déclarent catholiques mais non pratiquants se tourneraient aussi naturellement lui.
Ces résultats sont confirmés au second tour : si François Fillon devait se retrouver face à Marine Le Pen, 71 % des catholiques choisiraient de voter pour lui. Au 1er tour, Marine Le Pen ne parviendrait à séduire que 25 % des catholiques pratiquants et 29 % des catholiques non pratiquants. Les autres catholiques seraient 9 % à voter pour Emmanuel Macron, 7 % pour Manuel Valls et 2 % pour Jean-Luc Mélenchon.
Frictions sur la question migratoire
Ce qui est intéressant de constater c’est que le candidat de la droite a perdu des points chez les catholiques non pratiquants. Ces derniers se sont davantage tournés vers Marine Le Pen. La crise migratoire, les attentats qui ont frappé la France, notamment l’assassinat du Père Hamel, mais aussi la montée de l’islam en France a permis au Front national de séduire un peu plus de monde du côté des catholiques.
Il faut cependant noter que les derniers propos de l’épiscopat français sur l’accueil des migrants n’a pas plu au FN et à ses électeurs. « Il n'y a pas de déclaration de guerre. Seulement nous n'avons pas de leçon de morale à recevoir du clergé sur les questions migratoires. Il fait preuve d'un angélisme total qui est très conformiste. On aimerait mieux les entendre sur les questions économiques pour rappeler la doctrine sociale de l'Eglise qui est très éloignée de l'ultralibéralisme d'aujourd'hui », a récemment fait savoir le secrétaire général du FN Nicolas Bay, sur France Inter.