Elon Musk, un futur "génie du mal" selon Fabrice d'Almeida
Dans son dernier passage sur Sud Radio, l’historien Fabrice d'Almeida a dénoncé les comportements dangereux et potentiellement maléfiques des figures influentes contemporaines telles qu'Elon Musk et Donald Trump. Orientant sa perspective historique vers ces personnalités polarisantes, D'Almeida fait écho aux inquiétudes grandissantes de nombreuses personnes dans le monde.
Sur les traces des "génies du mal"
Reprenant les propos de son ouvrage Génie du mal, Fabrice d'Almeida grimpe sur le plateau de Sud Radio au plus près de la noirceur humaine pour rappeler que "les salauds font aussi l'histoire". En creusant un peu, D’Almeida constate que "les vrais méchants, les durs, les tueurs, les massacreurs comme Hitler font aussi l'histoire". Durant l'entretien avec Jean-Jacques Bourdin, l’historien porte son regard critique sur les figures contemporaines comme Elon Musk et Donald Trump.
D'après l'historien, nous vivons un moment particulièrement "dangereux", évoquant même la possibilité que "Musk devienne un génie du mal". Il soulève l'inquiétant phénomène de "dérive qui pousse les gens à adopter des conduites terrifiantes pour le profit, la jouissance, ou le plaisir de la violence". D'Almeida met aussi en garde contre le pouvoir manipulatif des "génies du mal" qui "arrivent à pousser des gens à se mettre derrière eux et à accomplir, comme eux, des choses monstrueuses".
Une vision polémique du national-socialisme
Élargissant le champ de ses réflexions, l’historien revient sur le sujet des idéologies politiques en réagissant aux propos tenus par Elon Musk affirmant qu'Hitler n'était pas d'extrême droite, mais socialiste. Fabrice d'Almeida réfute cette affirmation en s’empressant de préciser, "Il [Hitler] était national-socialiste, il ne faut pas se tromper!". L'invité détaille alors sa vision du national-socialisme, soulignant son caractère racial et xénophobe.
"Il considère qu'il y a un conflit dans les sociétés entre la grande race nationale dominante, les Aryens, et les races minoritaires, c'est-à-dire les Juifs, les Tziganes et les Slaves", explique D'Almeida. Selon lui, Hitler, était un "monstre absolu", et constitue le plus grand exemple d'un "génie du mal".
Les obsessions de Musk
Si Elon Musk n’a pas les "mêmes délires obsessionnels, raciaux, qu'Hitler", D'Almeida considère que le dirigeant de Tesla et SpaceX pose d'importantes questions, notamment sur le travail et ses limites. Il décrit Musk comme étant un patron qui trouve que "les ouvriers ne travaillent pas assez" et qui prône un modèle de travail intensif à l’instar des ouvriers chinois.
Mais le travail n'est pas la seule source d'inquiétude. D’Almeida attire l'attention sur la fascination de Musk pour les réseaux sociaux, et comment ce dernier en tire profit pour se construire une image et une marque personnelle puissantes. Il conclut : "tout doit se passer uniquement sur les réseaux sociaux, là où chacun peut s'exprimer". Un point qui, selon l'historien, remet en question l’idée d’un consensus et la vérification de l’information.
Un soupçon de révisionnisme
Enfin, en se basant sur son livre où il raconte l'histoire d'Élisabeth Báthory, une comtesse hongroise du XVIIe siècle accusée d'avoir tué entre 200 et 500 jeunes femmes pour baigner dans leur sang afin de rester jeune, D'Almeida dénonce une tendance révisionniste. Il déplore le fait qu'"on n'arrive pas à croire que le mal puisse avoir une forme aussi violente et brutale".
Il conclut en soulignant que l’histoire est remplie de tyrans qui n’ont jamais eu à répondre de leurs actes. Il estime qu'"il y aura toujours quelqu'un un jour pour dire que Hitler, finalement, il avait ses raisons", mettant en exergue le danger du révisionnisme.
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio