Gary Gensler quitte la SEC : quel avenir pour les cryptomonnaies sous Trump ?

Une gestion controversée sous l’ère Gensler

Gary Gensler s’est distingué par une approche particulièrement stricte, en particulier sur la question des cryptomonnaies. Considérant ces actifs numériques comme des titres financiers, il a entrepris une répression ciblée contre plusieurs plateformes majeures comme Binance, Coinbase et Kraken. Son objectif : renforcer la transparence et protéger les investisseurs face aux risques croissants dans cet univers encore largement non régulé.

Cependant, cette position a suscité des critiques virulentes, tant de la part de l’industrie des cryptomonnaies que des instances judiciaires. Plusieurs de ses décisions ont été annulées par des tribunaux fédéraux, estimant que la SEC avait outrepassé ses pouvoirs.

Des désaccords avec Trump qui précipitent son départ

Donald Trump, dès sa campagne présidentielle, avait exprimé son intention de se séparer de Gensler, qu’il considérait comme un frein à l’innovation économique. Les cryptomonnaies, que Trump perçoit comme un levier de croissance potentiel, étaient au cœur de ce désaccord. Contrairement à Gensler, l'administration Trump semble privilégier une approche plus souple et moins intrusive pour encadrer ces actifs numériques.

L’annonce du départ de Gensler, prévue le jour même de l’investiture de Trump, symbolise ce basculement. Ce climat de tension s’inscrit dans un contexte où la régulation des marchés financiers devient un enjeu politique majeur.

Un impact immédiat sur les marchés des cryptomonnaies

La démission anticipée de Gensler a provoqué des répercussions immédiates sur le marché des cryptomonnaies. Le Bitcoin, que Gensler avait tenté de réguler strictement, a atteint un record historique de 99 022 dollars, flirtant avec la barre symbolique des 100 000 dollars. Cette envolée reflète l’optimisme des investisseurs face à une possible atténuation des contraintes réglementaires.

Un bilan mitigé pour la SEC

Durant son mandat, Gensler a renforcé la surveillance des marchés financiers, mais ses méthodes ont divisé. S’il a cherché à établir une régulation plus robuste pour les cryptomonnaies, ses décisions ont parfois été perçues comme excessives. Certains observateurs estiment que son départ pourrait ouvrir la voie à une gouvernance plus équilibrée, tandis que d’autres craignent un laxisme accru sous l’administration Trump.

Avec la nomination prochaine d’un successeur à la tête de la SEC, l’administration Trump devra jongler entre la nécessité de préserver l’intégrité des marchés et celle de favoriser l’innovation. La question cruciale demeure : un relâchement des règles permettra-t-il de dynamiser l’économie sans compromettre la stabilité des marchés ?