En 2012, le candidat Hollande disait vouloir "être jugé sur un seul objectif : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 ?". Malheureusement, la réponse est évidemment négative. Pour les jeunes de moins de 30 ans, de nombreus signaux sont au rouge. C'est dans ce contexte économique difficile pour une large frange de la population que le chef de l'Etat a fait une annonce (couteuse mais) significative.
Des CDD à la pelle
Actuellement, les jeunes se trouvent en grande précarité. Près de 25% des jeunes actifs sont actuellement au chômage, contre 10% de la population active française. Quand ils travaillent, ils sont près de quatre fois plus souvent en CDD que les plus de 30 ans. Résultat, un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté.
Le chef de l'Etat ne pouvait pas rester les bras croisés, et se devait de venir en aide aux jeunes défavorisés, un électorat en perdition.
Il a choisi le plateau de l'émission très populaire auprès des jeunes, "Le Supplément de Canal +", pour annoncer que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent mais gagnent tout juste le Smic (soit 1400 euros net par mois) recevront, s'ils le demandent à leur CAF, un complément de salaire d'un montant de 100 à 230 euros par mois. Pas vraiment une bagatelle !
Par exemple, un célibataire touchera 130 euros par mois ; un couple avec deux enfants, dont l'un des parents est au salaire minimum à temps plein, et l'autre à temps partiel percevra 230 euros. Enfin, un parent isolé travaillant une dizaine d'heure par semaine se verra attribuer une allocation de 220 euros.
Un million de bénéficiaires potentiels
En fait, un million de jeunes vont pouvoir toucher cette nouvelle prime d'activité (qui remplace le RSA activité et la prime pour l'emploi), jusque-là réservée aux plus de 25 ans. L'objectif est de les inciter à travailler et d'augmenter leur pouvoir d'achat.
La prime pourrait même, à terme, être versée aussi aux étudiants et aux apprentis. Reste que le coût pour la collectivité va être colossal...