Alors que le débat sur la qualité de l’éducation en France ne cesse de s’intensifier, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, propose des changements radicaux pour le système éducatif français, plus particulièrement pour le collège.
Gabriel Attal veut tester les groupes de niveau au collège
Une vision renouvelée pour le collège
« Garder dans une même classe, des élèves qui ont un tel écart de connaissances, est-ce rendre service à nos élèves ou tirer tout le monde vers le bas ? », c'est ce que se demande Gabriel Attal, qui a annoncé la création d'une mission destinée à réfléchir à la mise en place de "groupes de niveaux" en français et en mathématiques au collège. Cette proposition vise à remplacer l'enseignement par classe traditionnel. Lors de la journée mondiale des enseignants, le ministre a lancé une "Mission exigence des savoirs" visant à élaborer une stratégie pour « élever le niveau de notre école », en mettant l'accent sur le français et les mathématiques.
Outre cette idée de groupes de niveaux, d'autres propositions ont été avancées. Parmi elles, l'expérimentation de l'uniforme à l'école et la révision des programmes scolaires. Gabriel Attal a souligné la nécessité de revoir, d'adapter ou de changer les programmes si nécessaire. Il a également évoqué la possibilité d'organiser des « stages de réussite » pendant l'été pour les élèves en difficulté, afin de les préparer à entrer en 6e.
Gabriel Attal, un ministre de droite ?
Depuis sa prise de fonction en juillet, Gabriel Attal a multiplié les initiatives, cherchant à répondre aux défis actuels de l'éducation en France. Certaines de ses propositions ont été perçues comme s'alignant davantage sur des mesures de droite. Par exemple, l'idée de créer des groupes de niveaux pourrait être interprétée comme une tentative de segmenter les élèves selon leurs compétences, ce qui pourrait conduire à un « collège à plusieurs vitesses », comme le craignent certains syndicats.
En outre, certaines des propositions d'Attal semblent faire écho aux idées avancées par des figures politiques comme Éric Zemmour. La volonté d'Attal de « restaurer l'autorité du maître » et de renforcer les fondamentaux en français et en mathématiques rappelle certaines des idées conservatrices en matière d'éducation. La gauche, elle, aime proposer des cours portés sur des valeurs comme la tolérance, le respect, ou des interventions concernant l'éducation sexuelle. Le ministre a également cherché à consulter activement les professeurs sur les changements proposés, soulignant son désir d'inclure les acteurs clés du système éducatif dans le processus décisionnel.