Le flottement autour de l'accord de paix entre le Hamas et Israël à Gaza : "Ça a failli capoter au dernier moment"
La députée Ensemble pour la République des Français de l'étranger, Caroline Yadan, a partagé lors de son passage sur Sud Radio ses doutes sur l'accord de paix entre le Hamas et Israël annoncé par Donald Trump. “Moi, j’ai eu une information cette nuit comme quoi ça a failli capoter au dernier moment,” a confié Yadan, faisant allusion à une tentative de rétractation du Hamas sur le "droit de veto accordé à Israël" concernant les terroristes qui pourraient être libérés en échange des otages. "
La députée, après avoir demandé une pensée pour les familles des otages, "qui vivent actuellement un supplice, une torture psychologique," elle a fait part de ses inquiétudes concernant les conditions de détention des otages. Elle a relayé des informations du ministère de la Santé israélien faisant état de tortures physiques et psychologiques infligées aux otages, y compris aux enfants.
La dure réalité de l'échange otage-prisonnier palestinien
La première phase de cet accord prévoit la libération de 33 otages dès dimanche 19 janvier 2025. Cependant, Yadan a exprimé de vives critiques quant aux conditions de cette libération : "c’est un otage mort ou vivant, contre 30, a minima, prisonniers mais aussi terroristes palestiniens... ils ne sont pas prisonniers parce qu’ils ont volé un bouquet de fleur. Pour un esprit humain normalement constitué, on se dit ‘une vie vaut une vie’ en réalité," déplore-t-elle.
Mais malgré cet échange jugé inégalitaire, Yadan reste concentrée sur ce qui compte le plus: "la libération des otages".
L’incertitude autour de l’avenir de Gaza
Si l’accord est ratifié, une question majeure se posera selon la députée : "Qui gérera Gaza?" Selon Yadan, la réponse doit prendre en compte deux fronts principaux: le financement et l’éducation. En s'appuyant sur l'histoire récente, elle rappelle que "depuis que le Hamas est installé à Gaza, des millions de dollars ont été envoyés au Hamas pour construire des tunnels" et qu'il faudrait pour cela être "extrêmement vigilants" sur l’utilisation des fonds.
Sur le front de l’éducation, Yadan rappelle sa proposition de résolution sur l’éducation à la haine dans les manuels scolaires palestiniens, affirmant que cette éducation induit que les enfants deviennent des terroristes "15 ans plus tard".
L'entretien complet est à réécouter sur Sud Radio