Le gouvernement vise toujours une agriculture moins toxique

Le gouvernement français propose un plan radical visant à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides d’ici à 2030.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 6 mai 2024 à 15h30
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Le gouvernement a introduit un nouvel indicateur

Le gouvernement a introduit un nouvel indicateur, le HRI1, remplaçant le Nodu, pour mieux évaluer et réduire l'utilisation des pesticides. Ce changement d'indicateur, qui reflète les volumes et la toxicité des substances actives, vise à fournir une mesure plus précise et comparée à l'échelle européenne. Il semble déjà montrer une réduction substantielle de l'utilisation des pesticides, avec une diminution de près de 40 % entre 2011 et 2024. Toutefois, cet indicateur ne fait pas l'unanimité et soulève des critiques quant à son efficacité réelle à réduire les risques associés.

La ministre déléguée de l'agriculture Agnès Pannier-Runacher a souligné sur France Info le 3 mai 2024 l'importance de cibler les pesticides les plus dangereux plutôt que de viser une élimination totale. Cette stratégie, axée sur la réduction des risques plutôt que sur les volumes, se veut plus nuancée et adaptée aux réalités du terrain. Elle est appuyée par des instances comme Phyteis, qui prônent une diminution ciblée des produits les plus nocifs, argumentant contre une réduction aveugle qui pourrait compromettre l'efficacité agricole.

L'État met les moyens

L'approche gouvernementale n'est pas sans opposition. Des ONG environnementales comme Générations Futures critiquent le choix de l'HRI1, le jugeant insuffisant pour capter l'augmentation effective de l'utilisation des pesticides. Elles arguent que le changement d'indicateur pourrait masquer les véritables enjeux plutôt que de les résoudre. En parallèle, le plan prévoit des mesures dérogatoires pour certains produits, illustrant les tensions entre régulation stricte et nécessités agricoles pratiques.

Pour accompagner cette transition vers une utilisation moindre et plus sûre des pesticidesle gouvernement met en place une enveloppe annuelle de 250 millions d'euros destinée à la recherche et au développement de solutions alternatives. Ces investissements, visant à soutenir les agriculteurs dans le changement de leurs pratiques, reflètent un engagement clair vers une agriculture plus durable et moins dépendante des produits chimiques.

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