Immigration : Éric Ciotti refuse la régularisation des sans-papiers

Au cours d’une interview mercredi 15 novembre sur Sud Radio, le politicien français Éric Ciotti a abordé des questions cruciales, notamment la loi controversée sur l’immigration, sa position sur la prochaine réunion des chefs de partis à Saint-Denis et sa perspective sur le conflit Israël-Hamas.

Adelaide Motte
Par Adélaïde Motte Modifié le 17 novembre 2023 à 17h20
Ciotti

Éric Ciotti insatisfait de la loi sur l'immigration

Lors de son entretien sur Sud Radio, Éric Ciotti a exprimé ses réserves concernant la nouvelle loi sur l'immigration récemment révisée, qui sera débattue à l'Assemblée nationale française à partir du 11 décembre. Tout en reconnaissant certaines modifications positives introduites par le Sénat, Ciotti reste profondément préoccupé par l'article 4 bis, qui concerne la régularisation exceptionnelle des travailleurs sans-papiers. Il a exprimé ses inquiétudes, déclarant : « L'article 4bis me gêne, le principe de régularisation est un principe dangereux, ça lance un appel d'air. Je préfère qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation. »

L'opposition de Ciotti à cet aspect de la loi découle de sa conviction que de telles régularisations pourraient créer un facteur d'attraction, encourageant davantage d'immigration clandestine. Selon lui, une régularisation plus simple des travailleurs sans-papiers pousseraient plus de personnes à venir illégalement en France, pour ensuite suivre ce qui deviendrait une voie royale vers la régularisation.

Propositions de réforme et de changement constitutionnel

Éric Ciotti soutient que de nombreuses mesures de la loi pourraient rencontrer des défis insurmontables en raison de contraintes constitutionnelles et de traités internationaux. Pour résoudre ces problèmes, il plaide en faveur d'une réforme constitutionnelle préalable, suggérant qu'elle devrait être initiée par le biais d'un référendum national sur l'immigration. Ciotti a déclaré : « On aura avant un débat constitutionnel. » Il estime fermement que la résolution des questions constitutionnelles est cruciale avant de discuter et de voter sur la loi sur l'immigration en question.

La position de Ciotti sur la loi est étroitement liée à l'issue de cette proposition de réforme constitutionnelle. Il a affirmé : « Je ne veux pas de régularisation, nous verrons ce que fera la majorité le 7 décembre en réponse à notre proposition de loi constitutionnelle. Ça conditionnera mon vote. »

Adelaide Motte

Diplômée en géopolitique, Adélaïde a travaillé comme chargée d'études dans un think-tank avant de rejoindre Economie Matin en 2023.

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