Nouvelle offensive de la France Insoumise. Dans La Tribune du dimanche, LFI menace d’engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron s’il continue de garder. Une annonce choc qui divise la gauche.
Destitution de Macron : le coup raté de LFI
La France Insoumise envisage la destitution d’Emmanuel Macron
C’est une annonce dont les partenaires de la France Insoumise se seraient, sans doute, bien passés. Avant la période des traditionnelles rentrées politiques, LFI dégaine dans La Tribune du dimanche un texte choc. À l’intérieur, une volonté d’engager la destitution du président de la République. Une annonce qui ravive les tensions au sein du Nouveau Front Populaire. La gauche se désolidarise, de même chez les écologistes ou les communistes. La plupart regrettent le fond mais surtout la forme, à cinq jours de la rencontre des chefs de parti avec Emmanuel Macron.
Une initiative qui semble semer la zizanie à gauche une fois de plus. Mais surtout, qui fournit des armes aux adversaires du NFP. La majorité s’est empressée de dénoncer une nouvelle fois le caractère infréquentable de la France Insoumise. Pour le moment, Lucie Castets, la candidate pour Matignon de la gauche, ne s’est pas encore exprimée sur la manœuvre.
Un Nouveau Front Populaire déjà en tension
Reste que cette tribune jette une nouvelle fois de l’huile sur le feu de l’unité à gauche. Certains députés commencent à entrevoir une nouvelle faille béante qui rappellerait les fractures de la NUPES en son temps. Mais surtout, il semble que la France Insoumise joue foncièrement le jeu de la division en vue de se positionner clairement pour 2027 en opposition. Une posture radicale qui, pour l’instant, peine à porter ses fruits.
Par ailleurs, cette initiative n’a aucune chance d’aboutir. Théoriquement, avec 72 députés élus à l’Assemblée nationale, la France Insoumise peut engager la procédure de destitution. Cependant, il s’agirait uniquement d’un coup politique. En effet, le chemin est très long. Pour y parvenir, il faut un vote de l’Assemblée nationale et du Sénat. Une hypothèse qui reste un vœu pieux.