Face à la montée des controverses autour de l’utilisation du Lanceur de Balles de Défense (LBD) par les forces de l’ordre en France, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, s’exprime et appelle à une révision urgente de la doctrine du maintien de l’ordre.
LBD : Amnesty International dénonce son utilisation
Un appel à la suspension du LBD
Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, a récemment exprimé ses préoccupations concernant l'utilisation croissante du LBD par la police française. Suite aux événements tragiques, notamment le décès de Mohamed B. à Marseille, l'ONG demande la suspension immédiate de cette arme.
Trois policiers du RAID ont été mis en examen suite à ce drame, accusés de « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Samouiller insiste sur le fait que l'utilisation du LBD a conduit à « trop de morts, d'amputations, d'éborgnages ». Il demande une enquête minutieuse et indépendante sur l'utilisation de cette arme, en collaboration avec le fabricant.
Vers une nouvelle doctrine du maintien de l'ordre ?
Comparant la France à ses voisins européens, Samouiller souligne que des pays comme l'Allemagne, la Suède ou la Belgique privilégient la désescalade et le dialogue lors des manifestations. Il estime que la France doit s'inspirer de ces modèles pour éviter des dommages corporels majeurs.
Le président d'Amnesty International France rappelle que le LBD doit être utilisé en « dernier recours », en respectant des consignes strictes, notamment ne jamais viser la tête ou l'aine. Ces consignes, selon lui, ne sont pas toujours suivies. Il conclut en soulignant que « seules la France et la Grèce utilisent le LBD40 de façon intensive » en Europe et qu'il est temps de changer cette approche.