Les violences reprennent en Nouvelle-Calédonie. La nuit a été violente après l’arrestation puis le transfert vers la métropole de certains leaders indépendantistes.
Nouvelle-Calédonie : de nouvelles émeutes après le transfert d’indépendantistes
Regain de tensions en Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie s’embrase à nouveau. Malgré la mise en pause décidée par Emmanuel Macron du projet de réforme constitutionnelle et quelques semaines de calme, les violences ont repris sur l’archipel. D’après les premiers éléments, des incendies volontaires et des barrages ont eu lieu. De plus, la police a de nouveau été prise à partie. Les manifestations reprennent après le transfert de 11 personnes vers la métropole pour y être incarcérées. Parmi elles, Christian Tein, le leader de la CCAT, le Comité de Coordination des Acteurs de Terrain à l’origine des premiers blocages.
Dans un communiqué, le comité demande « la libération et le retour immédiat des frères et sœurs pour être jugés sur leur terre ». Par ailleurs, il dénonce des « tactiques coloniales » employées par Paris. Enfin, le CCAT estime que les leaders des émeutes du printemps sur l’archipel doivent être considérés comme des « prisonniers politiques ». Ainsi, une action continue dans les prochains jours sur place n’est pas à exclure.
Un processus mis en pause et un calme relatif
Cet épisode marque le retour des violences en Nouvelle-Calédonie. Malgré la venue d’Emmanuel Macron et l’annonce de l’arrêt du processus de révision constitutionnelle sur l’archipel, ces arrestations et ces transferts ne passent pas auprès des indépendantistes. Par ailleurs, la situation sur place demeure toujours tendue, le feu couve depuis plusieurs semaines malgré l’arrêt d’affrontements réguliers entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Pour rappel, depuis plusieurs semaines, le CCAT demande l’abandon de la révision constitutionnelle, adoptée à l’Assemblée nationale, pour permettre le dégel du corps électoral. En clair, permettre à plus d’habitants de la Nouvelle-Calédonie de voter lors d’élections locales. Une mesure qui va à l’encontre des accords de Nouméa selon les indépendantistes.