Loi Santé : les non-dits médicaux doivent être pris en compte

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Par Henri Joyeux Modifié le 26 février 2015 à 8h52
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Les politiques rêvent de réduire les coûts de la santé. Mais les solutions qu’ils proposent n’ont aucune chance de fonctionner. L’égalité sociale reste une obsession pour nos gouvernants actuels qui méprisent les médecins puisqu’ils sont tous riches. Formidable, la CMU s’élargit !

Ils veulent s’occuper des zones d’apartheid que l’on entretient en montant les communautés les unes contre les autres. Ils utilisent une laïcité bornée qui ne respecte que ceux dont elle a peur, ridiculise les croyants (sauf certains), ce qui entretient les extrémistes qu’ils ne peuvent comprendre et donc réduire, mais qu'ils utilisent. Le formidable réservoir de voix d’origine étrangère, manipulée, exploitée doit être entretenu coûte que coûte, car les élections approchent.

Un constat sans concession - La médecine : un business pur et dur

L’augmentation considérable du nombre de malades atteints de maladies de civilisation liée à des comportements contraires à la santé devient un vrai business. Le diabète, le surpoids et l’obésité, les maladies auto-immunes, des rhumatismes à l’Alzheimer et au Parkinson remplissent les cabinets médicaux qui traitent les symptômes plus que les causes réelles. On réduit l’inflammation sans en connaître l’origine.

On donne des anti-hormones quand les hormones prescrites à la ménopause ou comme contraception de plus en plus tôt sont responsables des cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus et on tranquillise les patientes en leur soutenant mordicus que grâce à ces hormones qui n’ont rien de naturel, leur cancer est de bon pronostic.

On diagnostique avec des ostéodensitométries paramétrées pour faire peur, des fractures ”invisibles” pour stimuler au delà de 50 ans - la prise de médicaments contre l’ostéoporose en agitant le spectre du fauteuil roulant. On paramètre sur les analyses des laboratoires des taux normaux de cholestérol très bas ou de vitamines D très hauts, de telle façon que les uns en aient trop et les autres pas assez. Le but est de prescrire des statines et de la vitamine D au plus grand nombre de personnes, même si elles mangent méditerranéen et vivent dans des régions magnifiquement ensoleillées.

Les associations contre le cancer dans le domaine de la prévention en sont toujours au tabac et à l’alcool en assimilant vins et alcools forts. L’Etat encore récemment démontre qu’il préfère les taxes des cigarettiers qui s’enrichissent sur le dos des malades. Pas question de parler des autres causes qui risquent de bousculer des lobbies puissants.

Les médias et trop médecins, formatés par les enseignement post-universitaires organisés par les laboratoires pharmaceutiques dont les budgets publicitaires montent a des hauteurs vertigineuses par rapport à leurs budgets recherche, répètent en choeur les mêmes slogans. Les labos en font leurs choux gras, voient leur cotation en bourse grimper dès que leur service de com annonce qu’une nouvelle molécule va guérir le cancer, le sida ou toute autre maladie.

Pourtant nombre de ces maladies seraient évitables en changeant de comportements, mais pas question de le dire. Il faut satisfaire les actionnaires ! Que les labos gagnent bien leur vie est normal, mais que les actionnaires gagnent de l’argent sur le dos des malades reste très discutable sur le plan éthique. Je sais bien qu’on leur fait croire qu’ainsi la recherche avance plus vite. Ainsi la collusion entre la médecine et les labos a-t-elle permis de créer de nouvelles maladies qui rapportent gros et plombent nos charges sociales, taxes et impôts toujours plus.

L’euthanasie et l’eugénisme : faire croire au progrès social

Quand on est incapable de donner un toit et du travail à tous, quand on accroit les impôts pour maintenir un train de vie somptueux à l’Etat et créer des emplois bidons pour dire qu’on a fait baisser le chômage, on amuse la galerie. C'est le travail du dimanche, ou des sujets plus sérieux tels que l’euthanasie. Elle change tout simplement de nom, et devient sédation profonde, imposée à l’équipe médicale soupçonnée - par les médias et les conseillers politiques qui ne voient jamais de malades - d'acharnement thérapeutique sur les malades et d'incapacité à calmer les douleurs.

C’est aussi une forme d'eugénisme, de sinistre mémoire, qu'on nous fait passer : mais réalisée en douceur par les blouses blanches et les ”grands” chercheurs qui expérimentent avec l’humain au début de sa vie mais ne font en rien avancer la science. Expérimenter sur l’humain coûte moins cher que sur des embryons de babouins ! Nous sommes en pleine régression sociale, justifiée par une pseudo-démocratie participative où les citoyens, de bonne foi sur des sujets qui dépassent leurs compétences et qu'on leur présente comme scientifiques, sont manipulés ou anesthésiés. Et les Unions nationales d’associations financées par l’Etat ne font pas mieux. Elles ne servent qu’à justifier un Etat impuissant qui ne défend que ses intérêts. Une grande réforme s’impose. Quant au Conseil de l’ordre des médecins, il reste trop souvent aux ordres !

La médecine au quotidien : vers le Burn out

Pendant ce temps, sur le terrain, les médecins corvent comme des forçats, obligés de voir 40 patients par jour à 23 euros la consultation après dix ans d’étude, quand le plombier vous en demande 50 pour régler une fuite d’eau. Les suicides de médecins ne sont plus rares, inquiètent moins que ceux qui sont en prison : ils sont épuisés par des exigences de plus en plus grandes, des retards de paiement, une paperasserie invasive qui contrôle leurs moindres prescriptions et tue .

Dans les hôpitaux, les urgences sont surchargées par les bricoles et l’on risque de laisser passer des maladies très graves. Quand on arrive en maison de retraite, le code est à l’intérieur car la plupart des pensionnaires cherchent à retourner chez eux. A leur entrée, on leur offre un plumier qui leur rappelle leur enfance et chaque rainure se décompose en jours et en heures pour ne pas oublier la pilule pour se réveiller, celle pour baisser la tension, celle pour l’audition, pour les urines, la constipation, les hémorroïdes et le sommeil. Ah! j’oubliais la déprime, et celles contre les effets secondaires des précédentes. Il n’est pas rare de compter 10 à 12 médicaments alors que le plus souvent trois suffisent.

Le tiers payant intégral aux bénéficiaires de l’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire (ACS) à partir de juillet 2015, devra être supprimé. Il fait croire que la santé n’a pas de prix, d’où des abus déjà considérables, alors que le déficit de l’assurance maladie est abyssal et s’aggrave régulièrement.

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Ancien président de Familles de France, auteur "Les enfant d'abord" Editions du Rocher

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