À l’occasion d’un déplacement en Bretagne, mardi 18 janvier, le candidat à la primaire de la gauche, Manuel Valls, a reçu une gifle. Un geste violent qui a été largement commenté sur les réseaux sociaux.
Ce n’est pas banal de voir un ancien Premier ministre recevoir une gifle de la part d’un jeune somme toute très ordinaire. L’acte est violent, l’interpellation du gifleur l’est tout autant mais ce que les internautes ont retenu c’est que Manuel Valls n’inspirait aucun respect à un certain nombre de personnes. « Il y a ceux qui contestent la démocratie et ceux qui l'incarnent comme les hommes politiques », a tenté de relativiser Manuel Valls. « La démocratie ne peut pas être la violence ».
Réactions sur les réseaux sociaux
Sauf que sur Facebook et Twitter, de nombreux internautes ont dénoncé un homme qui n’avait justement pas respecté cette démocratie en imposant la loi Travail à coup de 49.3. Une réponse du berger à la bergère ? En quelque sorte. Alors qu’il était invité à répondre aux questions des auditeurs sur France Inter, le lendemain de l’incident, Manuel Valls a dû essuyer une nouvelle humiliation. « Moi je pense que la claque, on est 66 millions à vouloir te la mettre », a lancé l’auditeur. « C'était juste trop bon sans déconner. Il a été parfait, le bonhomme ». La violence du propos est pour le moins inédite.
De tous les candidats, Manuel Valls semble être celui qui inspire le plus de rejet. Les résultats de la primaire en diront plus mais force est de constater qu’un certain nombre de Français, à gauche, ne sont pas prêts à lui pardonner une politique « antisociale » et éloignée des préoccupations du peuple. Pour Philippe Moreau Chevrolet, expert en communication, cet acte n'est pas anodin, il est extrêmement humiliant pour Manuel Valls : « Le candidat passe pour une personne fragile, qui ne peut se protéger », explique-t-il à nos confrères du Figaro. « Pour l'ancien premier flic de France, c'est une gifle au sens propre comme au sens figuré.»