Nouvelle-Calédonie : des violences et un couvre-feu sur place

La Nouvelle-Calédonie s’embrase

Les rues de Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie, se sont transformées en véritable théâtre de confrontation entre les forces de l'ordre et des groupes de jeunes manifestants. En réponse, un couvre-feu vient d’être mis en place. Objectif : rétablir l'ordre après une série d'affrontements virulents qui ont débuté lundi. Ce couvre-feu intervient comme réponse à des troubles d'une "grande intensité", marqués par des incendies de véhicules et des émeutes.

En plus de ce couvre-feu, la vente d'alcool est interdite sur tout le territoire. De plus, tout rassemblement est désormais proscrit dans la région du Grand Nouméa. Ces mesures visent à limiter le potentiel pour de nouveaux affrontements. De plus, les autorités encouragent les 270 000 habitants à rester chez eux pour leur propre sécurité.

Des conséquences locales

Le climat de violence a entraîné plusieurs blessures parmi les forces de l'ordre. Malgré tout, aucun blessé grave n'a été signalé parmi les civils. Le gouvernement, par la voix du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, exprime son soutien aux gendarmes et policiers. Ils condamnent les actions violentes qui ont menacé des familles de fonctionnaires. Cette flambée de violence a aussi eu pour conséquence le blocage de plusieurs routes stratégiques, notamment près du fief indépendantiste de la tribu de Saint-Louis, exacerbant les tensions et compliquant la circulation quotidienne.

Le motif de la colère : une réforme constitutionnelle actuellement débattue à l’Assemblée nationale en métropole. Elle prévoit d’élargir le corps électoral lors des élections provinciales. Ces dernières sont très importantes sur l’île. Sauf que les indépendantistes sont hostiles à ce projet de réforme. Selon eux, ce texte revient sur les accords historiques de Nouméa.