Papillomavirus : la vaccination de vos enfants se fera en octobre

La campagne de vaccination généralisée contre le papillomavirus (HPV) dans les collèges français, à partir de la 5ème, qui était initialement prévue pour la rentrée, débutera le 2 octobre.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 4 septembre 2023 à 11h52
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La campagne est reportée en octobre 2023

La vaccination contre le HPV, responsable de plus de 6 000 nouveaux cas de cancer chaque année chez les hommes et les femmes, ainsi que de plus de 30 000 lésions précancéreuses du col de l'utérus, était initialement planifiée pour la rentrée de 2023. Lors d'une entrevue avec nos collègues de Brut, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé le report de la campagne de vaccination "généralisée" contre le papillomavirus humain (HPV) dans les collèges, à partir de la 5ème, au 2 octobre. La vaccination sera entièrement gratuite pour vos enfants et elle nécessitera l'accord des parents.
Le report au 2 octobre permettra ainsi de lancer une campagne de sensibilisation auprès des parents et des enfants sur l'importance de cette vaccination, car jusqu'à présent, seulement 48 % des jeunes filles et 13 % des jeunes garçons ont reçu la première dose du vaccin en 2022. Le gouvernement s'est fixé pour objectif d'atteindre 80 % de vaccination d'ici 2030, conformément à l'objectif de l'OMS de couvrir 90 % de la population mondiale.

Une campagne de vaccination contre le papillomavirus se  "généralise"

Le virus du papillomavirus humain (VPH) est un agent pathogène qui comprend plus de 200 variantes, généralement transmises par voie sexuelle. Il provoque diverses affections cutanées et muqueuses, tant chez les femmes que chez les hommes. En règle générale, les infections à VPH sont bénignes car l'organisme parvient à éliminer spontanément le virus dans un délai de 6 à 13 mois après la première exposition. Toutefois, en l'absence de résolution, l'infection devient chronique, favorisant la progression d'anomalies précancéreuses pouvant éventuellement évoluer vers un cancer.
La vaccination contre les HPV est recommandée pour les jeunes filles depuis 2007, dans le cadre de la prévention du cancer du col de l'utérus (qui compte environ 6 000 cas par an et 1 100 décès). Elle concerne depuis l'année 2019 également les jeunes hommes. Une récente étude a révélé que 31 % des hommes sont porteurs d'une variante du papillomavirus et que 21 % sont porteurs d'un HPV oncogène, susceptible de provoquer un cancer. Malgré cela, le taux de vaccination contre le papillomavirus en France reste relativement bas, avec environ 37 % pour les jeunes filles et seulement 10 % pour les jeunes garçons. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a souligné lors de l'entrevue avec nos confrères de Brut : « Il y a des pays qui ont réussi à éliminer ces maladies. C'est entre vos mains ». Depuis 2019, l'Académie nationale de médecine et de pharmacie ont donné leur approbation pour le lancement de la vaccination généralisée contre le HPV, en insistant dans son rapport sur le coup lié aux infections HPV : « le coût des infections à HPV pour la santé représente plus de 500 millions d'euros par an ».

Préparation des collèges et des régions

Après avoir obtenu le consentement des parents, les injections seront administrées par des équipes mobiles de professionnels de la santé, sous la supervision de centres de vaccination désignés. Chaque département se prépare pour mener à bien cette campagne. Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, l'Agence Régionale de Santé (ARS) a pour objectif de vacciner 70 000 élèves de 5e et a mis en place un service en ligne pour recueillir l'autorisation des parents dès le mois de septembre. Les élèves recevront la première dose entre octobre et décembre, puis la seconde entre avril et juin. En Occitanie, l'objectif est de vacciner au moins 30 % de la classe d'âge concernée, soit environ 21 000 collégiens. La première injection est prévue à partir du 6 novembre, et la seconde en mai. En Île-de-France, l'agenda est plus flexible, avec une première dose proposée entre octobre et janvier, et la seconde six mois plus tard.
Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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