Les formulaires de parrainages pour les candidats à l'élection présidentielle ont commencé à être envoyés vendredi 24 février. Les candidats ont désormais 3 semaines pour renvoyer leurs signatures au Conseil constitutionnel.
Les Français ne savent pas encore qui seront tous les candidats qui se présenteront à eux le 23 avril prochain. Tout dépendra de la grande course aux parrainages qui a été ouverte ce vendredi 24 février. Pour officialiser sa candidature, chaque candidat doit obtenir la signature de 500 élus. Petit changement cette année : les 42 000 élus vont recevoir les formulaires de parrainage qui devront être remplis et adressés, par la poste, au Conseil constitutionnel avant le 17 mars à 18 heures. Jusqu’à présent c’étaient les candidats eux-mêmes qui devaient récupérer les parrainages pour les envoyer au Conseil constitutionnel
Deux fois par semaine, le Conseil constitutionnel fera état de l’avancement de chaque candidat. Autre changement dans ce dispositif de parrainages : les noms de tous les élus signataires du formulaire de parrainage seront publiés. Avant le 5 avril dernier, date du vote de la réforme sur les règle de l’élection présidentielle, seuls 500 noms tirés au sort étaient publiés.
Des règles plus strictes pour les petits candidats
Pour les petits candidats, ces changements de règles du jeu sont anti-démocratiques car ils favorisent les candidats des grands partis. Difficile de trouver le soutien d’élus qui ont reçu des consignes strictes de la part des différents partis. Tous ne sont pas assuré d’avoir leurs 500 signatures. C’est le cas de Philippe Poutou, le porte-parole du NPA, qui n'aurait que 300 signatures.
D’autres petits candidats comme Christian Troadec, l'ancien leader breton des Bonnets rouges, Pierre Larrouturou, l'économiste de Nouvelle Donne, Alexandre Jardin qui souhaite représenter une candidature citoyenne à la présidentielle, Jean Lassalle ou encore Rama Yade sont encore à la recherche d’élus qui accepteraient de les parrainer.
Ce qui est certain c’est que cette année la candidate du Front national ne jouera pas la victimisation dans sa quête de parrainages. Les avancées du FN lors des scrutins locaux depuis 2012 a permis à Marine Le Pen d’obtenir ses 500 parrainages sans trop de difficulté. On rappelle que ces 500 signatures doivent provenir d’au moins 30 départements, sans qu’un de ces départements ne représente plus de 10 % du total des signatures.