Certains l’attendaient, d’autres l’espéraient, les derniers s’en moquaient éperdument : Elisabeth Borne a remis sa démission à Emmanuel Macron.
Remaniement : Elisabeth Borne a démissionné
Elisabeth Borne, clap de fin
Ca y est, c'est signé. Elisabeth Borne n'est plus Première ministre, elle a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée. Saura-t-on un jour si leur fameuse réunion d'une heure, qui s'est tenue dimanche 7 janvier au soir, n'a eu pour sujet que les inondations, ou s'il a au contraire été question des modalités de sa sortie du gouvernement ? Sans doute cela restera-t-il le sujet d'interprétations des politologues pour les prochains jours, car on n'aime pas trop, au gouvernement, ouvrir le capot plus que nécessaire.
Il faut maintenant trouver un successeur à Elisabeth Borne. Quelqu'un qui sache mener un gouvernement qui doit tanguer tantôt à droite, tantôt à gauche, et si possible jamais au centre. Qui sache mécontenter les extrêmes tout en leur donnant, de temps en temps, des gages de bonne foi. Des gages qui doivent toutefois être accompagnés de vertes remontrances, pour éviter tout amalgame. En clair, on cherche un équilibriste, un lanceur de couteaux, un funambule, un acrobate, le tout pour diriger un cirque.
Qui sera le prochain Premier ministre ?
Depuis plusieurs jours, les avis et hypothèses fusent quant au choix d'Emmanuel Macron pour remplacer Elisabeth Borne. Sera-ce Gabriel Attal, le ministre de l'Education pourfendeur d'abaya et promoteur de l'uniforme ? Voilà qui serait une déclaration de guerre à l'extrême-gauche, qui le trouve par trop islamophobe. Ou bien Sébastien Lecornu, ministre des Armées ? François Bayrou, maire de Pau, président du Modem et conseiller avisé des différents gouvernements, en serait fâché.
On parle aussi de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie qui survit à tous les remaniements et aurait donc prouvé sa valeur. Les Français qui subissent l'inflation, les taxes, les impôts, le tout pour payer les chèques et autres aides dont ils ne bénéficient pas, n'en diraient pas forcément autant. Mais après tout, Bruno Le Maire est peut-être le moins clivant des trois mousquetaires. Mais justement, il manque Milady. Le peloton en tête de la course à Matignon est bien masculin, et la gauche, chauffée à blanc par la loi immigration et le scandale de Depardieu, pourrait bien ne pas pardonner à Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre. Surtout si, de droite, il éjecte les ministres de gauche...