Selon Boris Vallaud, l’antisémitisme ne vient que de l’extrême-droite

Invité chez Jean-Jacques Bourdin pour “l’invité politique” sur Sud Radio le 9 novembre 2023, Boris Vallaud, député PS des Landes et président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, affirmait que la place de la gauche était dans une marche contre l’antisémitisme.

Adelaide Motte
Par Adélaïde Motte Modifié le 9 novembre 2023 à 16h21
antisémitisme

Selon Boris Vallaud, la gauche doit participer à une marche contre l'antisémitisme

Alors que l'attaque du 7 octobre a déchaîné les actes antisémites en France, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont lancé une marche contre l'antisémitisme qui aura lieu le dimanche 12 novembre. Boris Vallaud estime que « la place de la gauche, c’est dans une manifestation qui dénonce l’antisémitisme ». « Dimanche, celles et ceux de nos compatriotes qui se joindront à cette marche, seront là pour ça, pour dire que ce n’est pas la seule affaire des Français de confession juive ; c’est notre affaire à tous. »

La gauche, et tout particulièrement La France Insoumise, entretient pourtant un rapport sulfureux avec l'antisémitisme. Que ce soit Jean-Luc Mélenchon ou Danièle Obono, leur désir de reconnaître les souffrances des Palestiniens, dont les soutiens font partie de leur électorat, peut les pousser à des sorties malheureuses. C'est ainsi que Danièle Obono a refusé d'admettre que le Hamas était un mouvement terroriste et que Jean-Luc Mélenchon considère que la manifestation de dimanche est un rendez-vous des soutiens du massacre des Palestiniens par Israël.

L'antisémitisme peut-il être de gauche ?

Pour Boris Vallaud, l'antisémitisme est d'abord et avant tout l'apanage de l'extrême-droite. Il estime ainsi que Jean-Marie Le Pen, fondateur du Rassemblement National, est antisémite, ce qui fait de l'antisémitisme l'héritage de ce parti. Une logique qui impliquerait notamment que les crimes de l'URSS soient indissociables du Parti communiste français, qui fait pour le moment partie de la Nupes, alliance politique dont le PS fait partie.

L'antisémitisme est une haine du juif et, en tant que telle, elle n'est pas liée à un parti. Le croire et le marteler empêche aujourd'hui de bâtir une marche cohérente tant les politiques sont nombreux à être convaincus que l'extrême-droite n'y a pas sa place. Boris Vallaud estime ainsi que la lutte contre l'antisémitisme s'est toujours menée contre le Rassemblement national. Les enjeux actuels demandent peut-être que l'on abandonne le fameux cordon républicain au passé pour regarder en face ce que sont devenus les partis politiques, dont la France Insoumise.

Adelaide Motte

Diplômée en géopolitique, Adélaïde a travaillé comme chargée d'études dans un think-tank avant de rejoindre Economie Matin en 2023.

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