Les États-Unis sont désormais en état d’urgence énergétique. Donald Trump, fraîchement investi le 20 janvier 2025, a publié plusieurs décrets, dont l’un d’entre eux redéfinit entièrement la politique énergétique du pays et ses engagements internationaux.
USA : Trump déclare l’état d’urgence énergétique

En annonçant un état d'urgence énergétique dès son investiture, Donald Trump a placé les énergies fossiles au cœur de sa stratégie économique. Ce choix marque une rupture totale avec les politiques environnementales de ses prédécesseurs.
Relancer les énergies fossiles
Donald Trump a confirmé la levée immédiate du moratoire sur les forages offshore qui concerne plus de 2,5 millions de kilomètres carrés de zones maritimes dès son discours d'investiture. Cette interdiction avait été mise en place par Joe Biden en vue de protéger les écosystèmes marins et limiter les émissions de gaz à effet de serre. « Nous allons utiliser nos pouvoirs d'urgence pour permettre aux pays, aux entrepreneurs et aux personnes qui ont beaucoup d'argent de construire de grandes usines », a ainsi justifié le nouveau président des États-Unis Donald Trump.
Cette mesure s’accompagne de la réintroduction des licences pour l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). L’administration Trump estime que cette relance énergétique pourrait générer des recettes significatives pour l’économie américaine et faire baisser les coûts pour les consommateurs. Les experts s'inquiètent de leur côté de ce regain d’activité qu'ils voient avant tout comme une source de pollution marine et d'émissions de méthane.
Sortie de l’accord de Paris
La nouvelle orientation de la Maison-Blanche vise à « protéger les emplois américains », pour reprendre les mots de Donald Trump, qui réaffirme la position traditionnellement isolationniste des États-Unis. En ce sens, le président américain a décidé de retirer les États-Unis de l’accord de Paris, signé en 2015, qui fixe comme objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.
Donald Trump a par ailleurs annoncé l'arrêt des subventions fédérales pour les véhicules électriques, en vue de « tenir [sa] promesse auprès des constructeurs automobiles américains », se positionnant ainsi à l'encontre de son prédécesseur, ou encore, de la Commission européenne.