Le parquet national financier a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur le recrutement par Bruno Le Roux de ses deux filles en tant que collaboratrices parlementaires entre 2009 et 2016.
Le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire
Dans le sillage des révélations de l’émission de TMC Quotidien sur l’emploi par Bruno Le Roux de ses deux filles en tant qu’attachées parlementaires entre 2009 et 2016, alors qu’elles étaient encore lycéennes ou étudiantes, le parquet national financier a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire. L’aînée aurait débuté ses missions alors qu’elle n’avait 15 ans, et la cadette dès l’âge de 16 ans. Au-delà de l’âge, c’est le moment auquel le travail d’attaché parlementaire aurait été effectué qui semble poser problème : entre juin et septembre 2013, la fille aînée de Bruno Le Roux aurait cumulé un stage au sein de l’entreprise Yves Rocher avec son travail d’attachée parlementaire ; et en mai 2015, la fille cadette travaillait pour les activités de député de son père alors qu’elle était en classe préparatoire et ne disposait que de deux semaines de vacances.
En tout, les filles de Bruno Le Roux auraient effectué 24 CDD pour un montant total de 55 000 euros. Le ministre de l’Intérieur, qui n’a pas nié les faits tout en revendiquant le caractère légal du travail effectué, a annulé tous ses déplacements de ce mardi 21 mars 2017 et devrait s’exprimer d’ici la fin de la journée.
Le rappel à l’ordre de Bernard Cazeneuve
Ce mardi, à l'occasion de l'inauguration de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), le Premier ministre Bernard Cazeneuve a déclaré qu’il fallait « être impeccable face aux institutions » sans viser nommément son ministre de l’Intérieur.
Le rappel à l’ordre de Bernard Cazeneuve n’augure rien de bon : alors que la campagne présidentielle a été perturbée par l’affaire de l’emploi présumé fictif de Pénélope Fillon auprès de son mari, François Hollande avait pointé le devoir de responsabilité des responsables politiques. Une situation compliquée à gérer pour le chef de l’Etat qui pourrait contraindre celui qui fut l’un de ses principaux soutiens à démissionner très prochainement.