Marine Le Pen ne pouvait pas souhaiter meilleure publicité que ce référendum britannique en faveur de la sortie de l’Union européenne. La voilà plus crédible que jamais, elle qui est la seule, dans la classe politique française, à demander qu’un referendum similaire soit proposé aux Français.
Marine Le Pen félicite les Britannique pour leur « courage »
La présidente du Front national jubilait, vendredi 24 juin. Devant une armée de journalistes convoqués pour une conférence de presse, Marine Le Pen en a profité pour relancer son idée d’organiser en France un referendum similaire. « Oui il est possible de sortir de l’UE », a-t-elle lancé. « Le peuple britannique a apporté une leçon de démocratie. Il n’a pas cédé à la peur, il a choisi une voie de liberté ».
Selon elle, « le cours des Bourses n’a pas à diriger nos vies ». Et de saluer le « courage des Britanniques à s’assoir sur les décisions de la City ». « Le Royaume-Uni a initié un mouvement qui ne s’arrêtera pas », a-t-elle ajouté.
Un peu plus tôt sur Twitter, elle avait remplacé sa photo de profil par l’Union Jack et avait posté : « Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE ».
La presse britannique parle du Front national
Cette attitude de la présidente du Front national n’a été une surprise pour personne, notamment pour la presse britannique. « Marine Le Pen s’est évidemment saisie du référendum britannique pour nourrir sa propre critique de l’Union européenne. Le Front national a promis que s’il arrive au pouvoir, il organisera dans les six mois un référendum sur le ‘Frexit’ », pouvait-on lire vendredi 24 juin, dans le Guardian.
« Le vote britannique envoie une onde choc aux partis français qui s’inquiètent de ses conséquences sur le Front national à moins d’un an de l’élection présidentielle », a analysé de son côté le Financial Times. « La peur de la contagion explique pourquoi François Hollande a été si catégorique sur les conséquences à court terme d’une sortie du Royaume-Uni sur les autres États membres, qui pourraient négocier de nouvelles conditions avec Bruxelles. »
Désormais, la question de l’Union européenne sera au cœur des débats pour la présidentielle à venir. Le sujet ne pourra plus être mis de côté, la classe politique française devra trouver rapidement un argumentaire solide si elle souhaite freiner la course de Marine Le Pen.