Dans leur dernier livre Les secrets d'un quinquennat, Un président ne devrait pas dire ça…, les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme révèlent des confidences de François Hollande pour le moins surprenantes. Des phrases qui ont choqué à droite mais aussi à gauche.
« Le devoir de silence fait partie de sa fonction »
C’est un nouveau François Hollande que les Français vont pouvoir découvrir dans le dernier livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Un président capable de lancer : « Qu'il y ait un problème avec l'islam, nul n'en doute ». Un discours bien loin de ses prises de paroles officielles. Si elles ont été fustigées à droite, elles n’ont pas manqué de choquer aussi à gauche.
« Un président doit entretenir le feu sacré de la République », fait savoir le président (PS) de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, dans une interview à La Provence. « Un président ne doit pas autant se confesser. Le devoir de silence fait partie de sa fonction. Il doit être à tout moment le garant de nos institutions. »
Selon lui ce livre confession pose des questions quant à la réelle volonté de François Hollande de se présenter à sa propre succession. « Je me pose des questions sur sa volonté. Une hésitation transparaît. Je lui ai fait part de ma stupéfaction. Il y a un grand besoin d’explication pour comprendre s’il veut vraiment être candidat. »
Un président accros aux médias
Mais il n’a pas été le seul à gauche à ne pas comprendre ce qui a poussé le chef de l’Etat à se confier à ces deux journalistes. Sur France Inter, le député socialiste Christian Paul s'est dit « profondément choqué » par ces déclarations. Et de dénoncer ce temps passé avec la presse « au détriment de l'essentiel de la fonction ». Selon lui, cette « addiction totale » à la presse est un signe « de la défaillance démocratique, du dérèglement des institutions dans lequel on vit depuis quelques années ».
De son côté l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a fustigé sur RMC et BFM TV un « bavardage désespéré » et « désespérant ». « Où est la fonction présidentielle, où est sa vista, où est sa réserve, où est sa pudeur ? » Il ne doit pas être le seul à se poser l question.